Comment les premiers chrétiens se positionnent-ils par rapport au rire ? Qu’en est-il du rire dans la Bible ?
Il y a mille façons de rire et différents humours, cela va sans dire. Il y a aussi rires et joies. Les pratiques et perceptions évoluent au cours des siècles, a fortiori dans les différents livres de la Bible.
Philippe Henne op, spécialiste des premiers siècles de l’Eglise, nous propose un parcours thématique accessible, fouillé et qui surprend bien souvent.
Rire dans l’Ancien Testament est souvent railleur, méprisant, dominant. A l’opposé, l’explosion de liesse collective lors du Passage de la mer Rouge ou le rire de Sara résonnent d’une joie pleine et entière.
Selon les auteurs, Jésus riait ou ne riait pas : venu pour nous sauver, c’est le Christ lui-même qui est source de joie. Les Ecritures font écho à la joie partagée des repas et rencontres, Elles soulignent le rire des surprises divines telle celle de la naissance de Jean le Baptiste. Les Evangiles ne rapportent aucun rire de la part de Jésus. Bien au contraire, c’est Lui qui subit des moqueries.
Relevons que trois éclats de joie célèbres de la Bible sont ceux de femmes : Sara, Elisabeth, Marie. Ils sont l’expression de leur merci pour ce cadeau qu’est l’Enfant.