C’est un immense tableau de Pierre-Paul Rubens (5,65m x3,65m) qui ornait le maître autel de l’église Saint-Paul-des-Dominicains à Anvers jusqu’au 3 août 1794.
Volé par les troupes révolutionnaires françaises, il est aujourd’hui exposé au Musée des Beaux-Arts de Lyon.
Pierre-Paul Rubens a peint ce chef d’œuvre sur commande de 1618 à 1620 pour l’église des Dominicains. La toile représente Saint Dominique et Saint François préservant le monde de la colère du Christ. Tout en haut, la Vierge amorce un agenouillement pour intercéder auprès du Christ armé d’une sorte de foudre. Remarquons le drapé magnifique des vêtements de la Vierge ! Les deux saints, reconnaissables à leur vêtement (chape pour le dominicain, bure pour le franciscain), sont entourés de plusieurs saints : Sainte Catherine d'Alexandrie est la mieux placée, juste à leur gauche. Les deux grands saints n’ont qu’un mouvement : de concert, levés, ils plaident la cause de la Terre figurée par un globe où règne le serpent. L’un couvre la Terre de sa chape, l’autre y pose une main, un peu comme pour dire au Christ : "laissez, nous sommes là, on s’en occupe, faites-nous confiance !"
Une scène magistrale et vibrante qui mériterait de retrouver sa place dans le chœur de cette belle église où les Dominicains sont déjà de retour.
C’est à l’occasion du début des travaux de restauration de l’église Saint-Paul que l’échevin du Patrimoine et du Tourisme, Koen Kennis, a déclaré que Bart De Wever a promis de remuer ciel et terre pour obtenir le retour du Rubens volé. Désormais premier ministre, ce dernier entend mettre à profit ses contacts avec Paris pour faire avancer le dossier et organiser un retour à l'occasion de l’année Rubens de 2030.
Monsieur le Premier Ministre : on compte sur vous !