Le premier Concile que la tradition de l’Eglise dit « œcuménique » se tint dans la résidence impériale romaine de Nicée, du 20 mai au 25 juillet 325. Il réunissait entre 200 et 300 évêques. Vraisemblablement converti au christianisme et désireux d’unifier et pacifier l’empire, Constantin l’avait convoqué dans le but essentiel de résoudre la controverse née du schisme qui déchirait l’empire d’orient. Un prêtre d’Alexandrie du nom d’Arius soutenait en effet que, étant la première créature, Jésus était inférieur à Dieu le Père, seul éternel et inengendré. Les délibérations conciliaires aboutirent à la formulation d’un Credo condamnant l’arianisme et mettant en exergue la notion de « consubstantialité » du Père et du Fils au sein de la Trinité.
Ce Credo de Nicée ne contenait, par contre, aucune précision sur l’Esprit. Complété lors du Concile de Constantinople de 381, cette confession de foi reste aujourd’hui commune à la majorité des Eglises chrétiennes. Elle est récitée à la messe dominicale et aux grandes festivités liturgiques.
Si le Concile de Nicée a ainsi marqué l’histoire du catholicisme et l’histoire universelle, il laisse d’autres traces importantes, notamment en droit canon, dont la fixation de la date de la fête de Pâques qui détermine depuis lors le calendrier dans une grande partie du monde chrétien.
Ainsi qu’y a invité le Pape François, le 1700ème anniversaire de ce Concile œcuménique mérite d’être célébré en cette année sainte 2025 où les catholiques et les orthodoxes ont fêté Pâques le même jour.
Aussi êtes-vous cordialement invités à participer à une soirée de réflexion organisée le 20 mai prochain à Liège. Le frère Philippe Henne o.p., théologie spécialiste des Pères de l’Eglise, et l’abbé Alphonse Borras, consulteur du secrétariat général du Synode sur la synodalité, échangeront des points de vue historiques, théologiques et canoniques sur les apports remarquables du Premier Concile de Nicée et de ses suites.