Face au scandale du mal...
Philipppe Henne
Comment peut-on parler d’un Dieu bon face à toutes les catastrophes qui accablent le monde ? A chaque époque, son drame et son malheur. Des chrétiens ont pu surmonter les plus grandes difficultés grâce à leur foi en un Dieu miséricordieux et bon. Ignace d’Antioche, condamné à mort, transforma son supplice en une parfaite imitation de la passion du Christ. Origène, persécuté par les Romains et par son évêque, rappela que tout homme restait toujours libre d’agir selon sa conscience et sa foi. Quand la famine dépeuplait de vastes campagnes, Basile de Césarée dénonça le cynisme des spéculateurs, tandis que Grégoire le Grand, pragmatique, faisait venir du blé de Sicile. Toute cette réactivité était possible car tous croyaient en la présence bienveillante de Dieu, comme Irénée avec sa théorie de la récapitulation et Augustin avec celle de l’harmonie de la création. Tout cela aboutissait à ce cri d’amour poussé par Jean Chrysostome mort d’épuisement sur les routes de la déportation « Gloire à Dieu pour toutes choses ». A chaque époque, ses malheurs. A chacun, sa foi et son ardeur.
