La célébration de funérailles de notre frère Joris Backeljauw a été célébrée le samedi 13 mai à 10h dans la Boodschapkapel des Sœurs Annunciades, Heilig-Hartinstituut, à Heverlee.
Le 19 mars 1930, peu de temps après sa sœur jumelle Martha, Joris (Georges) Backeljauw est né à Anvers. Ils resteront les seuls enfants du couple Gaston et Flora Backeljauw-Toussaint. Après avoir terminé ses humanités classiques au Collège St Lievens, Joris entre chez les Dominicains à la fin du mois d'août 1949. Deux ans plus tard, sa sœur choisit également la vie religieuse et entre chez les Dominicaines d'Engelendale. Joris s'appelle désormais Klemens, elle (Maria) Pia : un clin d'œil au Salve Regina pour bien montrer qu'on ne peut pas faire plus dominicain ! D'ailleurs, le fait qu'ils aient tous deux choisi l'ordre des prêcheurs n'est pas un hasard. Le couvent dominicain de la Ploegstraat était comme une seconde maison pour eux ; leurs parents faisaient partie du cercle de Saint-Dominique et Joris chantait dans le chœur d’enfants chez les dominicains. Frère Klemens fit sa profession simple le 9 septembre 1950, et – retardée par deux années de service militaire – sa profession solennelle le 2 février 1956. Le 5 août 1958, il a été ordonné prêtre à Leuven.
Le virus musical que Klemens a hérité de ses parents, il a pu l'exploiter pleinement dans l'ordre. Dès la première année de ses études de philosophie, il est devenu chef de la chorale des frères, « Die Kele ». En 1970, alors qu'il était devenu difficile de remplir les rangs seulement avec des frères, Klemens a développé « Die Kele » pour en faire un véritable chœur de chambre mixte. En 2011, il quitte son poste de chef de chœur, non sans avoir pris un nouvel engagement avec le chœur de la prison centrale de Louvain. Au début des années 1960, un certain nombre d'ecclésiastiques publiaient des chants modernes d'inspiration religieuse en langue vernaculaire. Les jumeaux Backeljauw font de même : sous le nom de « Duo Domini », ils publient deux disques sur lesquels « Die Kele » chante en tant que chœur de fond. En outre, Klemens n'était pas sans mérite en tant que compositeur. Quel frère belge n'entend pas spontanément les sonorités de Klemens résonner lors de la prière de bénédiction avant (« Bénis Seigneur ce repas ») et lors de la prière d'action de grâce après le repas (« Seigneur, nous te remercions ») ?