«Veux-tu guérir?», la question que pose Jésus paraît bien incongrue Mais bien sûr, tout le monde veut guérir, personne ne veut rester dans un état de paralysie ou de maladie. Et pourtant, sommes-nous bien sûrs de vouloir guérir de toute nos maladies, et surtout de toutes nos rancunes et de toutes nos déceptions? Il y a des gens avec lesquels nous ne voulons plus parler. Pour nous, ils sont morts, effacés. Ils nous ont trop fait souffrir. Nous ne pouvons plus et nous ne voulons plus vivre avec eux. Et nous traînons cela comme un boulet, ou comme une cicatrice douloureuse dans notre coeur. C’est comme pour ce paralytique: réapprendre à marcher, cela fait mal parce que ses jambes sont toutes raides. Pour nous, c’est la même chose: réapprendre à aimer, c’est douloureux. Notre coeur est comme engourdi, ankylosé par de longues années de silence et de rancune. Et c’est là le grand défi qui nous est lancé: sommes-nous prêts à vivre à nouveau? Sommes-nous prêts à recommencer à cheminer avec celui-ci ou celle-là malgré tout le mal qu’il nous a fait, malgré le poids de notre rancune? Et pourtant, c’est cela que le Christ a fait pour chacun d’entre nous. Nous l’avons souvent trahi, nous l’avons parfois déçu, mais il nous tend la main et il nous dit : «veux-tu guérir? Veux-tu marcher avec moi sur la route de la vie?» Alors oui, levons-nous, saisissons-lui la main et marchons avec lui vers le paradis. C’est cela, la vraie vie.