Article header background
Répertoire

Joseph Baraka

image

Je suis la lumière du monde

Jean 8, 12-20

« Refléter le témoignage du Christ ressuscité »

Que serait le monde si tout n’y était que ténèbres ? Sans soleil, ni étoile, ni lampe, ni aucune moindre lueur possible ! En vain aurions-nous alors d’yeux. Car personne ne verrait personne ni quoi que ce soit. La vie serait tout simplement impossible sur terre, nous disent les biologistes. La lumière est donc indispensable, même celle dont nous parle Jésus à propos de lui-même.

En se présentant comme la lumière du monde, le Christ nous éclaire déjà, en vertu de la vie que nous menons, à l’image de son Père, mais il voudrait nous éclairer davantage sur notre vie de foi. Car, sa lumière renvoie à tout ce dont un être humain a besoin pour atteindre son accomplissement, aussi bien sur terre que dans la vie à venir.

En se présentant comme lumière du monde, le Christ veut dire qu’il éclaire chacun dans le processus qui mène à sa complétude, à sa perfection, c’est-à-dire au salut de Dieu. Il s’agit à la fois d’une lumière spirituelle et d’un secours dans les moments sombres de la vie quotidienne. En effet, cette lumière a plusieurs rayons qui se ressemblent : la Parole de Dieu en est un, et il y en a d’autres, le corps et le sang du Christ, ses multiples grâces dans nos vies. Cette lumière s’incarne parfois dans un sourire contaminant, un amour partagé, un pardon donné et reçu, et bien d’autres témoignages d’amour entre les hommes.




« Ce n’est pas dans la quête d’une véracité rationnelle qu’il faut situer la certitude du témoignage de Jésus, mais dans un cœur affecté. »

Mais comment croire à ce témoignage que le Christ se rend à lui-même ? Ce n’est pas dans la quête d’une véracité rationnelle qu’il faut situer la certitude du témoignage de Jésus, mais dans un cœur affecté. Si les pharisiens de l’époque n’en croyaient pas leurs oreilles, nous pouvons quant à nous aujourd’hui croire à partir des témoignages de grâce et de merveille que le Christ accomplit dans nos vies. On ne peut pas se dire croyant, sans avoir ne serait qu’un seul témoignage de grâce reçu de Dieu. Car, croire c’est faire de sa vie un reflet de la lumière du Christ dans un monde parfois obscur.

Dès lors, le Christ ressuscité n’a plus à recourir uniquement à son Père pour certifier son témoignage, mais il compte sur chacune et chacun d’entre-nous pour être des preuves palpables de sa lumière dans le monde, pour être des pages vivantes de son évangile, ici et partout, maintenant et toujours : « qui me suit ne marche pas dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie » (v. 12 b). Comment peut-on voir la lumière et préférer les ténèbres ?

Seigneur, fais-nous rayonner de ta résurrection !