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Répertoire

Christian Eeckhout

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Jésus et Thomas

Jean 20, 24-31

L’audace de devenir croyant !

Est-ce de l’audace, est-ce de l’amour, est-ce de la provocation de la part de Thomas ? Vouloir toucher les plaies d’un crucifié ! N’est-ce pas bien plus incroyable de la part de Jésus, qui n’a rien contourné de la vie humaine, qui a traversé la mort, est sorti du tombeau scellé, de carrément nous inviter à voir et toucher ses blessures. Ses blessures sont à son crédit : celui du plus grand amour qui nous est offert.

Ceci pour vivre une rencontre d’un nouveau type : Thomas cherche une rencontre personnelle pour fortifier sa foi intime en son Seigneur : DIEU, dans un corps d’homme, parmi les hommes, le véritable ‘Emmanuel’ dans notre histoire. Notre confiance devient totale et consciente dès lors que j’ose affirmer à la première personne : « Mon Dieu ».




« Thomas cherche une rencontre personnelle pour fortifier sa foi intime en son Seigneur. »

Ce récit de l’Evangile de Jean est un récit charnière qui articule la mission de ‘Jésus vivant avant sa mort’ avec ‘Jésus vivant ressuscité’. Ce super vivant nous offre à découvrir en Jésus « le Messie, le fils de Dieu » (31) et à faire acte de maturité de la foi.

C’est d’autant plus facile, mais aussi d’autant plus rare, parce que loin de la vengeance, de la revanche ou de la punition du meurtre d’un innocent, Jésus fait le premier pas, vient lui-même traverser nos barricades, nos ‘portes fermées’ (26) et se tient au milieu des disciples pour dire le « Shalôm », la salutation biblique de l’harmonie profonde et de la réconciliation : « Paix à vous ! » (Eireinei humin, dans le grec koinè johannique, 26). Récit charnière également en ce sens que dans le fait de croire sur parole Jésus passe de la dimension personnelle à la dimension communautaire, en béatifiant tous les croyants quand Il dit : « Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru. » (29).