« Là où je vais, tu ne peux pas me suivre »
Pierre est un beau parleur… Il se dit prêt à mourir pour Jésus, quelques heures avant de le renier. Mais ne jetons pas la première pierre à Pierre… Pierre est comme nous : fais de courage et de lâchetés. Encore une fois, Pierre ne réalise tout simplement pas ce qu’il dit… Il dit certes ce qu’il pense. Mais il ne pense pas vraiment ce qu’il dit…
Et Jésus l’invite à se dessaisir de sa vie… A un vrai lâcher prise !L’évangile nous le dit constamment : il y a vraiment un manquequ’il nous faut gagner !Il est cet espace qui nous permet de respirer ;cet écart nécessaire pour nous ouvrir à l’imprévu.Il est cette absence de certitude qui creuse notre désir de croire ;ce courage d’aimer sans posséder ;ce silence qui nous permet de prier ;ce risque qui donne confiance ;ce vide qui fait grandir notre espérance.
Vivre ce dessaisissement, c’est finalement se rendre disponible à la présence de Dieu dans nos vies. Il ne s’agit donc pas de tout abandonner mais de tout recevoir autrement.Voilà la sagesse pratique de l’évangile :quitter son propre encombrement pour recevoir tout autrement.
Et voilà que l’évangile nous invite à cet exercice pratique :il s’agit de revisiter notre histoire et nos relations avec la question suivante. Quelles sont nos richesses —affectives, matérielles, spirituelles— auxquelles vous tenez le plus ?