Cet enseignement de l’Esprit Saint s’enracine dans la Vie du Christ. Le texte dit : il vous rappelera tout ce que j’ai vous ai dit, avec une insistance sur le dire et pas le faire. Et que nous dit-il juste après cette annonce ? Il nous parle de la paix « je vous laisse ma paix et vous donne ma paix, la mienne ». Qu’est-ce que la paix à ce moment précis où il va être arrêté et où les apôtres vont être bouleversés, perdus ? La paix est liée à la guerre, pense-t-on de suite. Mais perdre la paix, ce n’est pas seulement dû à la guerre mais à l’irruption de l’incompréhension, du non-sens de la vie, le retournement de ses valeurs : un deuil brutal, un grave burn-out qui renverse la regard que l’on porte sur soi sans bien comprendre ce qui arrive, et toutes nos peurs de l’avenir. Bien des situations mènent à l’intranquillité, le contraire d’être en paix. N’est-ce pas à cette intranquillité et à la façon de la traverser, que Jésus prépare ses disciples en sachant à l’avance le bouleversement que sera sa mort pour eux ? Cessez d’avoir peur, ajoute-t-Il. Au-delà de cette mort incompréhensible et au-delà de toutes nos morts, Jésus nous invite à traverser l’intranquillité de la vie en faisant ce travail, cet apprentissage d’accueillir le don de l’Esprit, du souffle sacré. Ce don qui prend sa source dans le cœur du Père, dans la certitude du Christ de l’amour de son Père, amour qu’il s’échine à nous dire que nous y avons part aussi ! Alors cessons d’avoir peur !