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Répertoire

Christian Eeckhout

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Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez

Jean 8, 31-42

Une révélation inouïe !

Jésus déclare qu’il est venu d’auprès de Dieu. Il en est l’envoyé (42) et en communique la parole, ‘ce que j’ai vu auprès du Père’(38). Et moi, j’embranche ou pas. Certains juifs vont reconnaître ‘la vérité entendue auprès de Dieu’(40) et qui nous libère ! (32); ils deviennent de vrais disciples, comprennent le projet de libération que réalise Jésus concrètement et voient en Dieu leur Père.

D’autres n’arrivent pas à le reconnaître et s’enfoncent dans le mensonge, qui est meurtrier, comme celui commis par deux anciens juges et que révèle le jeune prophète Daniel face à Suzanne condamnée à mort suite à de faux témoignages, alors qu’elle était innocente (cf. Dn 13,27-28.41).

Ce que Jésus propose donc c’est de ‘demeurer dans sa parole (cf. 31) c’est-à-dire la savoir par cœur, par le cœur, mémoriser son contenu, le méditer et le savourer pour redire cette merveille avec nos mots d’aujourd’hui. Une fois habités par cette parole, le disciple va la mettre en pratique. Elle va le délivrer de tout ce qui en lui est obstacle à l’union à Dieu.

Si nous prétendons être ‘enfants d’Abraham’ (39) nous avons à ‘faire les œuvres d’Abraham’, c’est-à-dire croire en Dieu l’unique et ne pas tuer les enfants. D’autant plus – selon l’Evangile de Jean – si nous devenons enfants de Dieu le Père, nous n’avons pas à vouloir éliminer son envoyé, à tuer Jésus, ‘le Fils’ (36), qui nous libère de l’esclavage du péché (cf. 34). Saint Paul rappelait aux Chrétiens de Rome que si nous avons, comme Abraham, ‘à recevoir le monde en héritage, en vertu de la justice obtenue par la foi’ (Rm 4,13), il nous faut néanmoins ‘espérer contre toute espérance’ (cf. Rm 4,22), c’est-à-dire : prendre le risque de la foi, oser la merveilleuse expérience de la confiance au ‘Verbe fait chair’ (Jn 1,14).