Vous êtes appelés, à vous de savoir par qui et pourquoi, soyez attentifs aux signes.

Ne tenez jamais rien pour acquis, que chaque jour remette en cause la sécurité de la veille, que chaque jour éprouve au feu de sa nouveauté ce que vous avez pris pour une certitude.

Ne mesurez jamais ni vos relations, ni l'argent, ni vos mutuelles ouvertures. Abandonnez tout instrument de mesure.

Installez-vous sans vous installer, que votre maison soit toujours provisoire, qu'il reste toujours en elle quelque chose d'inachevé, quelque chose à parfaire.

Laissez-vous porter dans un mouvement de vie. Ne découpez pas la vie en petits compartiments, soigneusement abrités de toute aventure imprévue. Pour renouveler la face de la terre, commencez par renouveler les idées reçues.

Ne vous réfugiez pas derrière la notion du devoir : ce devoir bien commode de gagner de l'argent jour et nuit. Ayez le courage de limiter le gain de l'argent, pour vivre avec les êtres, les aimer malgré leur turbulence et leurs oppositions.

Que votre vie soit une création continue, pour faire fond sur ce royaume invisible qui s'organise au creux de votre maison et laissez à Dieu le soin de vous apporter le reste par surcroît.

Que, vivant dans le mariage, vous ayez le souci de porter la vie.