D’où venez-vous ? Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours (famille, études, région d’origine, etc.) ?
Je viens du nord de l’Italie, plus précisément de Conegliano, une petite ville située à peu près à mi-chemin entre Venise et les Alpes, là où les terres plates commencent à devenir vallonnées. Elle est surtout connue pour son vin, en particulier le Prosecco, et bien sûr comme lieu de naissance du footballeur Alessandro Del Piero ! Historiquement, les Dominicains y étaient également présents, avec un prieuré de frères et un monastère de sœurs. Cependant, comme dans de nombreuses régions d’Europe, leur présence a pris fin après les suppressions napoléoniennes en 1806.
Ma famille a toujours été assez soudée, et j’ai été élevé en allant à l’église paroissiale voisine depuis mon enfance. Ma mère travaillait comme esthéticienne, et mon père est grossiste en chaussures. J’ai aussi une sœur qui travaille dans le domaine artistique, elle réalise des illustrations et des bandes dessinées, mais elle subvient également à ses besoins en travaillant à temps partiel dans un supermarché.
Mon parcours scolaire a été principalement technico-scientifique : au lycée, j’ai étudié la comptabilité et la programmation informatique. Ensuite, j’ai poursuivi des études universitaires en informatique jusqu’au master, car j’apprécie les aspects théoriques et la nature interdisciplinaire de cette discipline. Dès mon plus jeune âge, je fréquentais régulièrement la paroisse, mais durant l’adolescence, et jusqu’au début de l’université, je me suis éloigné de la foi — que je n’avais d’ailleurs pas encore vécue de manière vraiment consciente. Toutefois, après avoir terminé le secondaire, ma perspective a commencé à évoluer.