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Répertoire

Stefan Ansinger

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A Antioche et Psidie


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Photo: Pixabay

Actes des Apôtres 13, 13-43

A Antioche et Psidie

13 Paul et ceux qui l’accompagnaient s’embarquèrent à Paphos et arrivèrent à Pergé en Pamphylie. Mais Jean-Marc les abandonna pour s’en retourner à Jérusalem. 14 Quant à eux, ils poursuivirent leur voyage au-delà de Pergé et arrivèrent à Antioche de Pisidie. Le jour du sabbat, ils entrèrent à la synagogue et prirent place. 15 Après la lecture de la Loi et des Prophètes, les chefs de la synagogue leur envoyèrent dire : « Frères, si vous avez une parole d’exhortation pour le peuple, parlez. » 16 Paul se leva, fit un signe de la main et dit : « Israélites, et vous aussi qui craignez Dieu, écoutez : 17 Le Dieu de ce peuple, le Dieu d’Israël a choisi nos pères ; il a fait grandir son peuple pendant le séjour en Égypte et il l’en a fait sortir à bras étendu. 18 Pendant une quarantaine d’années, il les a supportés au désert 19 et, après avoir exterminé tour à tour sept nations au pays de Canaan, il a partagé pour eux ce pays en héritage. 20 Tout cela dura environ quatre cent cinquante ans. Ensuite, il leur a donné des juges, jusqu’au prophète Samuel. 21 Puis ils demandèrent un roi, et Dieu leur donna Saül, fils de Kish, homme de la tribu de Benjamin, pour quarante années. 22 Après l’avoir rejeté, Dieu a, pour eux, suscité David comme roi, et il lui a rendu ce témoignage : J’ai trouvé David, fils de Jessé ; c’est un homme selon mon cœur qui réalisera toutes mes volontés. 23 De la descendance de David, Dieu, selon la promesse, a fait sortir un sauveur pour Israël : c’est Jésus, 24 dont Jean le Baptiste a préparé l’avènement, en proclamant avant lui un baptême de conversion pour tout le peuple d’Israël. 25 Au moment d’achever sa course, Jean disait : “Ce que vous pensez que je suis, je ne le suis pas. Mais le voici qui vient après moi, et je ne suis pas digne de retirer les sandales de ses pieds.” 26 Vous, frères, les fils de la lignée d’Abraham et ceux parmi vous qui craignent Dieu, c’est à nous que la parole du salut a été envoyée. 27 En effet, les habitants de Jérusalem et leurs chefs ont méconnu Jésus, ainsi que les paroles des prophètes qu’on lit chaque sabbat ; or, en le jugeant, ils les ont accomplies. 28 Sans avoir trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort, ils ont demandé à Pilate qu’il soit supprimé. 29 Et, après avoir accompli tout ce qui était écrit de lui, ils l’ont descendu du bois de la croix et mis au tombeau. 30 Mais Dieu l’a ressuscité d’entre les morts. 31 Il est apparu pendant bien des jours à ceux qui étaient montés avec lui de Galilée à Jérusalem, et qui sont maintenant ses témoins devant le peuple. 32 Et nous, nous vous annonçons cette Bonne Nouvelle : la promesse faite à nos pères, 33 Dieu l’a pleinement accomplie pour nous, leurs enfants, en ressuscitant Jésus, comme il est écrit au psaume deux : Tu es mon fils ; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré. 34 De fait, Dieu l’a ressuscité des morts sans plus de retour à la condition périssable, comme il l’avait déclaré en disant : Je vous donnerai les réalités saintes promises à David, celles qui sont dignes de foi. 35 C’est pourquoi celui-ci dit dans un autre psaume : Tu donneras à ton fidèle de ne pas voir la corruption. 36 En effet, David, après avoir, pour sa génération, servi le dessein de Dieu, s’endormit dans la mort, fut déposé auprès de ses pères et il a vu la corruption. 37 Mais celui que Dieu a ressuscité n’a pas vu la corruption. 38 Sachez-le donc, frères, grâce à Jésus, le pardon des péchés vous est annoncé ; alors que, par la loi de Moïse, vous ne pouvez pas être délivrés de vos péchés ni devenir justes, 39 par Jésus, tout homme qui croit devient juste. 40 Prenez donc garde de ne pas être atteints par ce qui a été dit dans les Prophètes : 41 Vous, les arrogants, regardez, soyez dans la stupeur, disparaissez, car je fais une œuvre en votre temps, une œuvre à laquelle vous ne croiriez pas si on vous la racontait. » 42 À leur sortie de la synagogue, les gens les invitaient à leur parler encore de tout cela le prochain sabbat. 43 Une fois l’assemblée dispersée, beaucoup de Juifs et de convertis qui adorent le Dieu unique les suivirent. Paul et Barnabé, parlant avec eux, les encourageaient à rester attachés à la grâce de Dieu.

Annonce du Dieu personnel et sauveur

Paul et ses compagnons de voyage nous donnent aujourd'hui un guide pour une prédication efficace. Une bonne prédication commence par écouter la culture et le monde dans lequel nous nous trouvons, puis nous parlons de la joie du Christ ressuscité et enfin, nous montrons ce que l'homme concret en retire. Tout d'abord, Paul prend au sérieux son public et le contexte. Paul et ses compagnons se trouvent dans la synagogue. Ils font mémoire des merveilles de Dieu dans l'histoire d'Israël. Ils parlent de l'histoire de l'Exode, lorsque Dieu a libéré son peuple d'Égypte d'une main puissante. Ils racontent la providence de Dieu dans le désert, la période des juges et, enfin, la période des rois. Surtout, le roi David est loué comme un "homme selon mon cœur". Ainsi, Paul et ses compagnons de voyage voient d'abord le positif dans leur public, en d'autres termes : là où Dieu est déjà présent. Ensuite, Jésus entre en scène. Jésus est le visage du Dieu sauveur qu'ils adorent déjà. Le statut particulier de Jésus est encore confirmé par le fait qu'il a été ressuscité par Dieu après sa condamnation et sa crucifixion. Si Jésus a même triomphé du dernier ennemi, la mort, il doit être Dieu. Jésus, une fois ressuscité, ne meurt plus et il est assis à la droite du Père. C'est le cœur de la prédication. Le kérygme.

Mais qu'en retirons-nous concrètement pour notre vie ? Parce que Jésus siège à la droite de Dieu, cela signifie qu'il partage la souveraineté et la puissance de Dieu, et qu'ainsi, il peut pardonner les péchés. Cela signifie que le chrétien vit en liberté lorsqu'il est pardonné de ses péchés. C'est finalement la manière dont nous devons rencontrer chaque personne lorsque nous prêchons. Nous écoutons d'abord l'histoire personnelle du salut de chaque individu. Quels ont été les moments beaux, bons et véritables que tu as vécus dans ta vie ? Ensuite, nous allons à la source de toute cette beauté : Jésus-Christ lui-même, qui appelle à la conversion personnelle. Et enfin, nous découvrons que nous avons besoin de son pardon pour vivre dans une liberté encore plus fondamentale. La loi ne pouvait pas accorder le pardon par elle-même : mais le Christ peut le faire par sa mort sur la croix, et c'est pourquoi sa mort et sa résurrection sont le fondement de notre liberté chrétienne.