Article header background
Répertoire

Patrick Lens

image

Guérison d'un infirme au Temple


image

Photo: Pixabay

Actes des Apôtres 3, 1-10

01 Pierre et Jean montaient au Temple pour la prière de l’après-midi, à la neuvième heure. 02 On y amenait alors un homme, infirme de naissance, que l’on installait chaque jour à la porte du Temple, appelée la « Belle-Porte », pour qu’il demande l’aumône à ceux qui entraient. 03 Voyant Pierre et Jean qui allaient entrer dans le Temple, il leur demanda l’aumône. 04 Alors Pierre, ainsi que Jean, fixa les yeux sur lui, et il dit : « Regarde-nous ! » 05 L’homme les observait, s’attendant à recevoir quelque chose de leur part. 06 Pierre déclara : « De l’argent et de l’or, je n’en ai pas ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche. » 07 Alors, le prenant par la main droite, il le releva et, à l’instant même, ses pieds et ses chevilles s’affermirent. 08 D’un bond, il fut debout et il marchait. Entrant avec eux dans le Temple, il marchait, bondissait, et louait Dieu. 09 Et tout le peuple le vit marcher et louer Dieu. 10 On le reconnaissait : c’est bien lui qui était assis à la « Belle-Porte » du Temple pour demander l’aumône. Et les gens étaient frappés de stupeur et désorientés devant ce qui lui était arrivé.


Guérison d'un infirme au Temple

Un homme paralysé depuis des années, depuis sa naissance, était emmené chaque jour au temple pour mendier. Sa vie était sans espoir; son espoir dépendait de la bonne volonté des personnes qui se rendaient au temple. Seuls quelques-uns lui donnaient de l'argent. Lorsque Pierre et Jean passèrent, il tourna les yeux vers eux, plein d'espoir. Mais Pierre et Jean n'ont rien: pas d'argent ; ils vivent dans la pauvreté de la Parole, la Parole qu'ils doivent annoncer, et dans la pauvreté de leur foi, qui peut aussi être faible en soi. Mais ils sont encore tellement remplis de l'Esprit. La Pentecôte venait d'avoir lieu ; la venue de l'Esprit les avait submergés. Ils se risquent à la Parole, ils se risquent à leur foi, ils laissent toute la place à Jésus pour agir dans la puissance de son Esprit, et le pauvre mendiant est guéri. Courant et sautant, il entre avec les disciples dans le temple, louant et glorifiant Dieu. Soudain, il est reconnu par tous. Les gens étaient stupéfaits de ce qui s'était passé.

Le thème des pauvres qui louent Dieu est très cher à Luc, l'auteur des Actes des Apôtres. Il l'écrit partout, y compris dans son évangile, lorsque les gens font l'expérience de la guérison et de la délivrance. Mais c'est aussi quelque chose qui se produit spontanément; pour le pauvre mendiant, c'est un réflexe immédiat de louer et d'exalter Dieu. Que ferions-nous en ce cas? Nous serions certainement très surpris si une telle chose nous arrivait. Ferions-nous spontanément le lien avec Dieu? En fait, nous ne nous attendons plus à de telles choses à notre époque. Si nous croyons, c'est quelque chose qui doit venir de notre propre expérience. Mais un miracle? Un théologien a écrit: un "Jésus historique" sans guérisons n'est pas un Jésus "historique". Et oui, nous pouvons expliquer toutes ces guérisons de manière symbolique ou essayer de les expliquer de manière naturelle. Mais on risque alors de priver la foi chrétienne de sa puissance. Les pieds et les chevilles de notre foi sont parfois si faibles et si peu sûrs qu'il est difficile de commencer à parler à nos contemporains de la force de notre foi. Que nous manque-t-il? Peut-être ne verrons-nous jamais de miracles dans notre vie. Mais avons-nous appris à entendre les signes de l'Esprit, la Parole de Dieu qui donne une nouvelle signification concrète pour notre vie ? Cela peut peut-être déjà nous mettre sur la bonne voie.