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Répertoire

Philippe Cochinaux

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Paul devant Agrippa et Bérénice


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Photo: Pixabay

Actes des Apôtres 25, 13-27

13 Quelques jours plus tard, le roi Agrippa et Bérénice vinrent à Césarée saluer le gouverneur Festus. 14 Comme ils passaient là plusieurs jours, Festus exposa au roi la situation de Paul en disant : « Il y a ici un homme que mon prédécesseur Félix a laissé en prison. 15 Quand je me suis trouvé à Jérusalem, les grands prêtres et les anciens des Juifs ont exposé leurs griefs contre lui en réclamant sa condamnation. 16 J’ai répondu que les Romains n’ont pas coutume de faire la faveur de livrer qui que ce soit lorsqu’il est accusé, avant qu’il soit confronté avec ses accusateurs et puisse se défendre du chef d’accusation. 17 Ils se sont donc retrouvés ici, et sans aucun délai, le lendemain même, j’ai siégé au tribunal et j’ai donné l’ordre d’amener cet homme. 18 Quand ils se levèrent, les accusateurs n’ont mis à sa charge aucun des méfaits que, pour ma part, j’aurais supposés. 19 Ils avaient seulement avec lui certains débats au sujet de leur propre religion, et au sujet d’un certain Jésus qui est mort, mais que Paul affirmait être en vie. 20 Quant à moi, embarrassé devant la suite à donner à l’instruction, j’ai demandé à Paul s’il voulait aller à Jérusalem pour y être jugé sur cette affaire. 21 Mais Paul a fait appel pour être gardé en prison jusqu’à la décision impériale. J’ai donc ordonné de le garder en prison jusqu’au renvoi de sa cause devant l’empereur. » 22 Agrippa dit à Festus : « Je voudrais bien, moi aussi, entendre cet homme. » Il répondit : « Demain, tu l’entendras. » 23 Le lendemain, Agrippa et Bérénice arrivèrent donc en grand apparat et firent leur entrée dans la salle d’audience, escortés par les autorités militaires et les principaux personnages de la cité. Sur l’ordre de Festus, Paul fut amené. 24 Festus prit la parole : « Roi Agrippa, et vous tous qui êtes là avec nous, vous voyez devant vous l’homme au sujet duquel toute la multitude des Juifs m’a sollicité, tant à Jérusalem qu’ici même, en criant qu’il ne devait plus rester en vie. 25 Quant à moi, j’ai compris qu’il n’avait rien fait qui mérite la mort ; mais comme lui-même en a appelé à l’empereur, j’ai pris la décision de l’envoyer à Rome. 26 Je n’ai rien de précis à écrire sur son compte au seigneur l’empereur ; c’est pourquoi je l’ai fait comparaître devant vous, et surtout devant toi, roi Agrippa, afin qu’après cette audience j’aie quelque chose à écrire. 27 En effet, il ne me semble pas raisonnable d’envoyer un prisonnier sans signifier les charges retenues contre lui. »

Paul devant Agrippa et Bérénice

Face au tumulte de la vie, il nous est loisible d’écouter Dieu dans les paroles et les actions de son Fils. L’écoute est aisée mais sommes-nous véritablement capables d’entendre ce que nous écoutons ? L’écoute est l’acte premier puis il nous faut faire descendre en nous les mots reçus afin qu’ils fassent en nous le chemin nécessaire.

Paul, lui aussi face aux charges qui pesaient contre lui n’avait qu’un souhait : celui d’être entendu. Parfois, il nous faut geindre, crier, pleurer pour être entendu par nos proches. Et ce sentiment de surdité des autres, nous pouvons également l’expérimenter par rapport à Dieu. Combien de fois, dans l’expérience de la maladie, du deuil, de la perte d’un emploi, nous pouvons alors le sentiment que si Dieu nous écoute, il ne nous entend pas car nous vivons avec ce sentiment qu’il ne nous répond pas ou qu’il reste bien silencieux face à nos supplications parfois extrêmement vives. Et nous nous enfermons alors dans une profonde solitude de laquelle il nous est difficile de sortir.

Nous sommes alors conviés à revivre le chemin de la foi, c’est-à-dire oser à nouveau vivre avec cette confiance indestructible que le Fils de Dieu vit en nous. Il est présent au plus profond de notre être là où personne d’autre ne peut le rencontrer car il est au plus intime de notre intimité, en lieu précis où se noue en chacune et chacun de nous l’humain et le divin. Le Fils est en nous pendant que l’Esprit marche à nos côtés. Il nous accompagne sur le chemin de nos vies. Nous ne sommes jamais seuls mais sommes-nous capables de le reconnaître dans celles et ceux qui se font proches de nous ? Sommes-nous capables de vivre d’une telle confiance ? Je l’espère car si nous vivons avec cette conviction profonde que Dieu est en nous et avec nous alors, à l’instar de Paul, nous n’avons plus à avoir peur de l’avenir.

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