Le théologien Dominique Collin, qui en donne ici un commentaire particulièrement pertinent, montre combien la foi, pour Jacques, est comme un levier « hors du monde » qui, à la manière du point d’Archimède («Donne-moi où je puisse me tenir ferme, et j’ébranlerai la Terre »), est capable d’ébranler la suffisance du monde.
Telle est l’actualité étonnante de la lettre de Jacques : elle nous rappelle l’urgence de destiner la foi à ce monde intolérable afin d’y vivre comme dans un monde à venir. Un monde qui n’aurait de sens qu’à rendre l’être humain souverainement libre et sauvé de toute aliénation.