Je ne savais pas que tout pouvait soudain se mettre à exister parce qu'un autre existait...
Je ne savais pas que le monde pouvait s'arrêter d'être, les hommes de vivre, les femmes de marcher, les enfants de sourire et le temps de passer, parce qu'un seul être vous manquerait...
Je ne savais pas que la terre pouvait être belle, aujourd'hui, je sais qu'elle est belle puisqu'elle te porte...
Je ne savais pas que l'on pouvait chanter autrement que pour meubler le silence.
La nuit était mon domaine et je ne savais pas que l'on pouvait aimer le jour.
Je ne savais pas que je pouvais vivre...
Je ne savais pas que le visage d'un autre pouvait contenir tout l'univers, que son regard soudain fermé, pouvait éteindre toutes les lumières et rallumer, une à une, les étoiles, en accueillant le mien...
Je croyais que souffrir, c'était subir la vie. Je ne savais pas que souffrir, ce pouvait être lutter pour vivre.
Non, vois-tu, de tout cela, je ne savais rien...