« Père, délivre-moi de cette heure ». Le Christ Jésus a connu l’angoisse de la mort, l’angoisse devant un malheur brutal et injuste. C’est comme pour chacun d’entre nous quand le médecin nous apprend qu’un cancer est en train de ronger nos entrailles et que cette maladie pousse ses ramifications partout dans notre coprs. C’est comme le jour où nous apprenons que notre enfant ou notre petit-enfant est victime d’un grave accident et qu’il restera paralysé tout sa vie. C’est comme le jour où un étudiant termine ses études et ne trouve pas de travail et que bientôt il ne pourra plus rester en Belgique. « Père, délivre-moi de cette épreuve ». Il est des épreuves qui sont trop lourdes à porter, qui brisent le cœur, qui rongent l’âme, qui sapent tout courage et toute joie de vivre. C’est cet enfant handicapé, ce conjoint diminué, cet adultère commis avec notre meilleur ami. Chaque jour, chaque matin, c’est ce rappel cruel d’une situation injuste et douloureuse. Il y a des hommes, il y a des femmes qui sont brisés par la vie. C’est trop dur. Ils sont asis sur le bord du chemin de la vie, prostrés, écrasés. Ils ne voient même plus les gestes d’aide et de solidarité qui leur sont offerts. Ils ont les yeux pleins de larmes. Ils sont aveuglés par le chagrin.