image

Dixième dimanche ordinaire

Temps liturgique: Temps ordinaire

Jour liturgique: 10ème dimanche

Année liturgique: Année C

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

Il y a une dizaine d'années, lorsque j'étais responsable de l'accueil des candidats à la vie dominicaine, je reçus un jour un beau spécimen. Il avait la quarantaine et il voulait entrer dans l'Ordre. Après quelques minutes, je découvris qu'il était déjà père de deux enfants. Je lui rappelai qu'il fallait que ces enfants soient majeurs et puissent subvenir à leurs propres besoins avant qu'il puisse envisager une vie religieuse consacrée.

Lire
image

5ème dimanche de Pâques

Temps liturgique: Temps de Pâques

Jour liturgique: 5ème dimanche

Année liturgique: Année A

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

Depuis plusieurs années, il y a quelque chose qui m'étonne et m'attriste dans notre monde occidental. Il s'agit du nombre de personnes tant hommes que femmes qui décèdent durant la première année de leur retraite. Alors qu'ils ont attendu ce moment pendant plusieurs décennies, voilà qu'ils ne profiteront pas de cette nouvelle étape de la vie. Une explication plausible serait la suivante. Dans notre société, nous sommes priés de conjuguer le verbe « faire » à tous les temps. Seul le « faire » importe et tellement il importe que parfois il nous emporte. Celles et ceux qui ne « feraient » pas ou qui ne feraient « plus » par décision volontaire ou par circonstances de la vie, n'ont plus droit au chapitre. Ils ne s'inscrivent plus dans cette société qui ne se définit que par son « faire ». Combien de fois, n'ai-je entendu des personnes qui se plaignaient que parce qu'elles ne travaillaient pas, on leur disait qu'elles ne pouvait pas comprendre la vie. Une telle conception de l'existence est à dénoncer à tout prix car le risque est grand : il est celui de nous identifier tellement à notre « faire » que lorsque nous ne faisons plus, nous n'existons plus. C'est comme si nous avions perdu notre propre identité. Je ne suis pas entrain de chercher à prôner une société fondée sur l'oisiveté, la fainéantise. Loin s'en faut. Je pense qu'il est plus que temps que nous remettions le « faire » à sa juste place et que tout être humain puisse à nouveau se définir par son « être ».

Lire
image

4ème dimanche de Pâques

Temps liturgique: Temps de Pâques

Jour liturgique: 4ème dimanche

Année liturgique: Année A

Prédicateur:  Philippe Henne

« Je suis le bon pasteur, c'est-à-dire le vrai berger » : l'Evangile de Jean a ceci de caractéristique qu'il est le seul à présenter Jésus en train de dire : « je suis ». Il le fait à plusieurs reprises : je suis le pain de vie, je suis la lumière du monde, je suis la résurrection et la vie. Tous ces titres nous rappellent combien Jésus dépasse notre entendement. Dieu est plus grand que notre coeur et que notre intelligence. Tout ce que nous pouvons savoir de Dieu, ce n'est qu'un petit aspect de cette immense et insondable personnalité qu'est le Christ, qu'est Dieu. Voilà pourquoi il y a dans l'Eglise tant de mouvements et tant de tendances différentes. Il y a les conservateurs et les progressistes. Il y a les charismatiques et les fonctionnaires du culte. Toutes ces images de Dieu, toutes ces sensibilités dans la foi et dans l'engagement chrétien sont autant de cordes dans un piano, autant de fleurs différentes dans un bouquet. Tous ces différents titres donnés à Jésus sont autant de cris de joie et d'émerveillement devant la splendeur du Bien-aimé. Tout cela nous invite à la modestie et à la reconnaissance. Non ! Je ne suis pas plus malin qu'un autre. Je n'ai qu'une petite perception de l'immense et insondable mystère qu'est l'amour de Dieu pour chacun d'entre nous.

Lire
image

2ème dimanche de Pâques

Temps liturgique: Temps de Pâques

Jour liturgique: 2ème dimanche

Année liturgique: Année A

Prédicateur:  Philippe Henne

Le personnage central de l'Evangile d'aujourd'hui est sans conteste saint Thomas. Et le pauvre Thomas joue un rôle bien particulier : il est incrédule, il a du mal à croire. Cela fait de lui la cible rêvée pour tous les gens bien-pensants. Comment Thomas a-t-il pu douter ? Nous, au moins, nous croyons même si nous ne voyons pas Jésus ressuscité, même si nous ne touchons pas son corps transpercé. Et pourtant Thomas n'est-il pas notre frère ? Thomas n'est-il pas notre jumeau ? Regardez : dans l'Evangile, on nous dit qu'il s'appelle « Thomas dont le nom signifie jumeau », mais de qui est-il le jumeau ? L'Evangile ne le dit pas, peut-être parce que Thomas résume à lui seul tout un aspect de notre destinée humaine.

Lire