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Pâques

Temps liturgique: Temps de Pâques

Jour liturgique: Pâques

Année liturgique: Année B

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

Il devait avoir aux alentours de six ans. Son cartable semblait en tout cas bien lourd à porter. Il avait les yeux pétillants de vie et n'arrêtait pas de poser des questions à son papa. La scène se passait dans un ascenseur de cet hôpital, il y a juste trois semaines. A un moment donné, l'enfant demanda : « papa, c'est quoi les francs belges ? » Le père expliqua à son fils, un peu gêné vu le monde qui l'écoutait, que c'était la monnaie de notre pays avant le passage à l'euro. L'enfant reprit : « mais alors cela veut dire que nous étions déjà belges avant l'euro ? ». Il était tout étonné de sa découverte et repartit de plus belle avec d'autres questions. Dans cette bribe de conversation entendue, j'ai apprécié à la fois l'incrédulité de ce petit garçon mais aussi sa logique enfantine. J'aurais aimé qu'il pose également des questions sur le mystère de Pâques et de pouvoir écouter quelles conclusions il allait en tirer. Cela m'aurait certainement inspiré pour cette homélie. Nous sommes ce matin encore un peu comme les disciples. Nous arrivons de divers horizons pour nous trouver devant un tombeau dont la pierre a été roulée. Nous y sommes d'abord venus avec notre coeur.

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4ème dimanche du Carême

Temps liturgique: Carême

Jour liturgique: 4ème dimanche

Année liturgique: Année B

Prédicateur:  Didier Croonenberghs

A la lecture de l'évangile de ce dimanche, j'ai un peu l'impression que notre Dieu fait de l'homéopathie : cette médecine non conventionnelle qui consiste à administrer au malade des doses infinitésimales d'un médicament selon le principe de similitude. Le malade est soigné au moyen d'une substance qui produit des effets semblables à la maladie. Vous connaissez probablement le principe de cette médecine : une substance capable de provoquer certains symptômes chez des personnes saines peut guérir des sujets malades qui présentent des symptômes identiques. C'est un peu le principe du vaccin. Bref, on soigne par 'le même', par 'l'identique'...

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3ème dimanche du Carême

Temps liturgique: Carême

Jour liturgique: 3ème dimanche

Année liturgique: Année B

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

Un gentleman avait tué un homme : la justice ne le soupçonnait pas, mais les remords le faisaient errer tristement. Un jour, comme il passait devant une église anglicane, il lui sembla que le secret serait moins lourd s'il pouvait le partager ! Il entra donc et demanda au pasteur d'écouter sa confession. Celui-ci répondit prestement : « Mais certainement : ouvrez-moi votre coeur, vous pouvez tout me dire comme à un père ». L'autre commença : « J'ai tué un homme ». A l'instant même, le pasteur fut pris d'une violente colère et bondit en prenant le pénitent par le cour. « Et c'est à moi que vous venez dire cela ! Misérable assassin ! Votre présence souille la maison de Dieu. Il n'est pas question de vous garder une minute de plus sous ce toit habité de la présence divine ». Il le jeta hors de son église et l'homme s'en alla tristement. Quelques kilomètres plus loin, il vit, près de la route sur laquelle il marchait, une église catholique. Un dernier espoir le fit entrer et il s'agenouilla dans le confessionnal. Il devina dans l'ombre le prêtre qui priait, la tête dans ses mains. « Mon père, dit-il, je ne suis pas catholique, mais je voudrais me confesser à vous. » « Mon fils, je vous écoute », reprit le prêtre. « Mon père, j'ai assassiné ». Il attendit l'effet de l'épouvantable révélation. Dans le silence auguste de l'église, la voix du prêtre dit simplement : « combien de fois, mon fils ? ».

Jn 2, 13-25
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7ème dimanche ordinaire

Temps liturgique: Temps ordinaire

Jour liturgique: 7ème dimanche

Année liturgique: Année B

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

Quatre dames prennent le café ensemble et parlent de choses et d'autres, mais leur sujet favori reste de pouvoir chanter les louanges de leurs chers fils. La première dit à ses amies : « Mon fils est prêtre diocésain. Quand il entre dans une pièce, tout le monde l'appelle 'Monsieur l'Abbé' » La deuxième surenchérit : « Mon fils est évêque. Quand il entre dans une pièce, tout le monde l'appelle 'Monseigneur' » La troisième rétorque : « Mon fils est cardinal. Lorsqu'il entre dans une pièce, les gens l'appellent 'Votre éminence' ». La quatrième quant à elle sirote tranquillement son café en silence. Les trois autres l'incitent à parler. Posant sa tasse, elle prend la parole : « Mon fils est un simple religieux dominicain. Sa prestance, son aisance, sa lueur d'intelligence dans le regard sont toujours mises en valeur par l'habit qu'il porte. Lorsqu'il entre dans une pièce et pose ses yeux sur l'assemblée, les femmes se contentent de murmurer : 'Oh mon Dieu...' »

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