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7ème dimanche ordinaire

Temps liturgique: Temps ordinaire

Jour liturgique: 7ème dimanche

Année liturgique: Année C

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

Contrairement à ce que certains pourraient parfois penser : aucune religion, aucune philosophie n'a le monopole de Dieu. Chacune, à leur manière propose, un chemin de réalisation de soi par un ensemble de valeurs qu'elles invitent à mettre en ½uvre. Ces dernières sont d'ailleurs partagées par les grandes traditions religieuses du monde. En effet, dans l'ancien Mahabharata hindou, nous pouvons lire : « quelqu'un ne doit jamais faire à quelqu'un d'autre ce qu'il considère comme injurieux pour lui ». Dans le Sutta Nipata bouddhiste nous lisons : « comme une mère s'occupe de son enfant chaque jour, de la même manière l'esprit de l'homme devrait être donné entièrement à toutes les choses vivantes ». Dans un écrit taoïste nous pouvons lire que « l'homme bon verra les gains des autres comme s'ils étaient les siens et leurs pertes de la même manière ». Les écritures zoroastriennes déclarent : « la nature est seulement bonne lorsque elle ne fait pas à un autre ce qui n'est pas bon pour elle-même ». Dans le Talmud juif nous lisons : « ce qui est détestable pour toi, ne le fais pas à tes pairs. Ceci est le tout de la Torah ». Et enfin, dans le Hadith de l'Islam nous découvrons les mots du prophètes Mohammed : « aucun homme n'est un vrai croyant à moins qu'il ne désire pour son frère ce qu'il désire pour lui-même ».

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5ème dimanche ordinaire

Temps liturgique: Temps ordinaire

Jour liturgique: 5ème dimanche

Année liturgique: Année C

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

Dans une vie antérieure, lorsque j'étais aumônier de prison, j'étais toujours frappé par la parole des détenus qui allaient quitter ce lieu soit parce qu'ils arrivaient au bout de leur peine, soit parce qu'ils étaient libérables sous condition. Peu de temps avant leur départ, je m'autorisais à leur poser la question suivante : « et vous, qu'allez-vous faire en premier lieu en quittant le milieu carcéral ? » Ce qui m'étonnait toujours, c'était que la majorité des détenus avaient la même réponse. « Quand je sortirai, Monsieur l'aumônier, j'irai voir la mer ». Et oui, la mer. Mais pourquoi la mer ? leur demandai-je. « Parce que la mer offre un grand sentiment de liberté. Il n'y a pas de murs dans la mer. Il n'y a plus de frontières visibles dans les océans. Seulement l'horizon, à perte de vue. Sur la mer, nous partons au large ». Je nous invite alors à nous poser la même question.

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Sainte Famille

Temps liturgique: Temps de Noël

Jour liturgique: Sainte Famille

Année liturgique: Année C

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

Il faut quand même le faire. Je ne crois pas qu'il y ait de meilleure expression pour décrire cette situation. Il faut quand même le faire d'arriver à perdre son enfant pendant trois jours. A la première lecture de l'évangile que nous venons d'entendre, nous pourrions nous dire que Marie et Joseph ne sont pas des parents qui se soucient beaucoup du sort de leur progéniture pour ainsi être capable de le perdre. Dans cette perspective, je me risquerais même à dire qu'ils ne sont certainement pas un modèle à suivre. Perdre son enfant est déjà un scandale mais qui ce dernier s'aggrave encore lorsque l'enfant est l'enfant-Dieu. Ils auraient quand même pu faire un peu plus attention. Bon sang. Oser perdre Dieu. Vous imaginez !

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Noël

Temps liturgique: Temps de Noël

Jour liturgique: Noël

Année liturgique: Année C

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

Il y a une dizaine d'années est sortie cette pièce où entraient en dialogue Freud et un inconnu qui était Dieu. Permettez-moi en ce jour de Noël de vous livrer l'extrait suivant : Tu es tout-puissant, déclara Freud. Faux, répondit l'inconnu. Le moment où j'ai fait les hommes libres, j'ai perdu la toute-puissance et l'omniscience. J'aurais pu tout contrôler et tout connaître d'avance si j'avais simplement construit des automates. Alors pourquoi l'avoir fait ce monde ? demanda Freud. Pour la raison qui fait faire toutes les bêtises, répondit Dieu, pour la raison qui fait tout faire, sans quoi rien ne serait... par amour. Tu baisses les yeux, mon Freud, tu ne veux pas de ça, hein, toi, un Dieu qui aime ? Tu préfères un Dieu qui gronde, les sourcils vengeurs, le front plissé, la foudre entre les mains ? Vous préférez tous ça, les hommes, un Père terrible, au lieu d'un Père qui aime... Et pourquoi vous aurais-je fait si ce n'était par amour ? Mais vous n'en voulez pas, de la tendresse de Dieu, vous ne voulez pas d'un Dieu qui pleure... qui souffre... Oh, oui, tu voudrais un Dieu devant qui on se prosterne mais pas un Dieu qui s'agenouille. (E.-E. Schmitt, Le Visiteur, Actes-Sud, 1994, p. 53-54).

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