image

4ème dimanche de l'Avent

Temps liturgique: Avent

Jour liturgique: 4ème dimanche

Année liturgique: Année B

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

Une jeune adolescente de notre paroisse me racontait, il y quelques semaines, l'épisode suivant. « Après avoir écouté le témoignage d'une religieuse qui avait raconté comment elle avait reçu l'appel de Dieu, la jeune adolescente me confia qu'elle s'était mise à prier Jésus comme jamais pour que ce dernier ne l'appelle pas à devenir bonne soeur ». Comme quoi un simple témoignage peut devenir traumatisant. N'ayant moi-même jamais eu Jésus au téléphone me demandant de devenir dominicain, je n'ai jamais très bien compris cette idée d'avoir été appelé. Ce type d'expression ne fait partie ni de mon vocabulaire, ni de mon expérience spirituelle. A la lecture de l'évangile de ce jour, j'imagine bien notre jeune adolescente se remettre à prier de plus belle. Si déjà être « bonne soeur », pour le dire dans ses mots, n'était pas son idéal, j'imagine que la perspective de devenir la mère de Dieu ne doit pas l'enchanter beaucoup plus.

Lire
image

3ème dimanche de l'Avent

Temps liturgique: Avent

Jour liturgique: 3ème dimanche

Année liturgique: Année B

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

Si nous arrivons à combiner la jeunesse, la beauté, la richesse, la gloire, l'harmonie amoureuse, l'enthousiasme tout au long de notre vie, celle-ci sera réussie nous promettent l'ensemble des médias en cette fin de millénaire. Tel est l'idéal qui nous est proposé. Et il est faux, archi-faux. Nous sommes saturés d'images idéales et elles sont placées tellement haut, beaucoup trop haut que nous n'arriverons jamais à nous hisser jusque là-haut. Face à un tel constat soit nous tombons dans la mélancolie et le désespoir de ne jamais pouvoir être heureux puisque ces critères de succès sont inatteignables, soit nous reconnaissons que notre société se trompe à ne présenter que les sommets des rêves et les merveilles comme étant l'acquisition de la plénitude promise. Un peu comme si seuls, les grands de ce monde pouvaient être heureux.

Lire
image

34ème dimanche ordinaire (Christ Roi)

Temps liturgique: Temps ordinaire

Jour liturgique: 34ème dimanche

Année liturgique: Année A

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

S'il y a bien quelque chose que je trouve énervant, voire même insupportable dans la vie, c'est le football. Je n'arrive pas à comprendre comment 22 types peuvent s'amuser à courir derrière un ballon devant des milliers de gens qui, dans les gradins, gesticulent, hurlent, chantent et même parfois, mangent des boudins blancs dans des pistolets, tout cela cuit le long du terrain. J'ai vécu un match Anderlecht-Standard à 14 ans et j'en suis encore marqué. C'était la première et la dernière fois que j'assistais à ce genre de rencontre. C'était presque trop pour moi. Même le Mondial ne fait vibrer aucune fibre patriotique en moi. Je dois vous avouer que je suis même content lorsque les belges perdent, au moins je n'entendrai plus parler de ce sport. Pire encore, lorsqu'il m'arrive de passer devant une télévision et d'entendre un footballeur interrogé par le journaliste, je le supplie intérieurement de se taire et de retourner le plus vite possible jouer sur le terrain. N'essayez pas de me raisonner, c'est peine perdue. D'autres l'ont tenté avant vous. Mes sentiments à l'égard de ce sport et des professionnels qui en vivent, sont tout à fait irrationnels. Une fois pour toute j'ai décidé que je n'aimais pas, c'est mon côté sale gamin.

Lire
image

33ème dimanche ordinaire

Temps liturgique: Temps ordinaire

Jour liturgique: 33ème dimanche

Année liturgique: Année A

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

Dans ma vie, je n'ai jamais eu aussi peur qu'une nuit à Rixensart. J'étais louveteau et nous étions venu de Braine-l'Alleud passer un week-end dans cette charmante commune du Brabant wallon. C'était au cours d'un jeu de nuit terrfiant. Nous étions dans les bois du Château et nous avions tous peur, très peur. Du groupe, j'étais sans doute celui qui a eu le plus peur. Je me suis d'abord caché pour être certain de ne pas être attrapé. Mais ma peur était toujours là. Alors, j'ai pris mon courage à deux mains, le courage d'un enfant de 10 ans et je suis sorti du bois. Je suis allé sonner à une maison où il y avait encore de la lumière, avenue de Terlinden je crois. Et là, j'ai demandé de pouvoir appeler la police. Ce que le propriétaire a gentiment fait puis avec moi, sur le parking en face de cette Eglise (de l'Eglise Ste Croix) nous avons attendu le combi de la gendarmerie. C'était un jeu de nuit, un simple jeu de nuit. Et j'ai eu tellement peur. J'en ris aujourd'hui quand je revois la tête paniquée des animateurs à la vue du gyrophare. C'était au départ leur jeu, avec les gendarmes, il était devenu le mien.

Lire