Ce jour là au catéchisme, les enfants avaient lu et commenté le texte de la traversée de la Mer Rouge. Lorsque le petit Samuel, vivant à Jérusalem, rentra chez lui, sa maman lui demanda ce qu'il avait appris au catéchisme. Il lui répondit : les israéliens s'enfuirent d'Egypte et Pharaon envoya son armée derrière eux. Les israéliens arrivant devant la Mer Rouge, se trouvent bloqués car ils ne peuvent pas la traverser. Or l'armée égyptienne avançait à grands pas. Elle était devenue très proche. Moïse voyant cela contacta par son GSM l'armée israélienne qui envoya un esquadron pour bombarder l'armée égyptienne pendant que la marine israélienne faisait un pont de fortune pour permettre aux fuyards de traverser la mer ». La maman fut plutôt choquée par un tel récit. Est-ce vraiment ainsi que ton catéchiste t'a raconté l'histoire de Moïse et de la traversée de la Mer Rouge, demanda-t-elle ? « Pas tout à fait, admit Samuel, mais si je te l'avais racontée comme lui l'a fait, tu ne m'aurais jamais cru ». L'enfant avait bien saisi l'invraissemblance de cette histoire. S'est-elle réellement produite, je n'en sais rien et je ne souhaite pas m'y attarder. Ce qui est par contre intéressant c'est qu'elle nous rappelle que l'histoire de Dieu, l'histoire de la Bible est de l'ordre de l'invraissemblable, elle dépasse notre logique humaine. Comment ne pas s'étonner de cette phrase de saint Jean : Dieu a tant aimé le monde qu'il a doné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. Ces quelques mots résument le sens de notre foi. Si nous croyons nous avons la vie éternelle, ceci est encore plus invraissemblable aux yeux des êtres humains que l'histoire de la traversée de la Mer Rouge. Pourtant par notre foi, nous y croyons, en tout cas, nous espérons que notre vie ne s'arrête pas au moment de la mort, que cette dernière n'est qu'un passage, une étape vers cette vie éternelle promise. Ces quelques mots de l'évangile nous recentre vers l'essentiel au coeur du brouhaha de nos vies quotidiennes.
Jn 3, 14-21