Un jour, il circulait à cheval à travers la foule et les marchands qui encombraient les ruelles étroites de Séville. Brutalement, il s’est arrêté tout étonné. Il appela ses gardes et fit arrêter un mendiant, là, juste devant lui. Il le fit jeter en prison et, plusieurs heures plus tard, il alla le voir. Il lui demanda sur un ton de reproche : « Pourquoi es-tu revenu? » Ce mendiant c’était Jésus revenu sur terre. Tout cela est une histoire, bien sûr, une méchante histoire inventée par un Russe contre les chrétiens. Cette histoire veut dire que les chrétiens prétendent aimer Dieu, mais qu’ils préfèrent qu’Il reste là-haut, dans le ciel, bien loin de la terre. Pendant ce temps-là, les chrétiens peuvent continuer à faire leurs affaires, à manger et à boire tranquillement, à faire de beaux voyages dans des pays lointains.

La première chose qu’il faut se rappeler, c’est que ce n’est pas vrai. Dans de nombreux pays, les chrétiens sont persécutés : en Afrique occidentale, comme Burkina Faso et le Nigéria, mais aussi au Congo, dans le Nord-Kivu, sans parler de la Chine et du Vietnam.

Il y a encore beaucoup de martyrs chrétiens dans le monde d’aujourd’hui.

Ensuite, quand il reviendra, le Christ sera dans toute sa gloire. Sa présence sera tellement lumineuse que le soleil paraîtra bien pâle en comparaison. Les étoiles elles-mêmes disparaîtront devant la splendeur du Christ. C’est ce que saint Marc veut dire dans l’évangile d'aujourd’hui quand il écrit que « le soleil s’obscurcira et que les étoiles tomberont du ciel. »

Car le Seigneur reviendra non pas pour détruire, mais pour remplir tous les hommes et toutes les femmes de son amour. Ce sera un coup de foudre permanent.

C’est alors qu’on se rendra compte que notre vie était un peu grise et terne, non pas parce qu’on ne faisait pas des choses intéressantes, mais parce qu’il nous manquait la chaleur et la lumière d’un grand amour, celui de Jésus-Christ. C’est pour cela que la liturgie nous invite à réveiller en nous l’espoir de voir Jésus-Christ. Pendant la consécration, quand le prêtre dit : « Il est grand, le mystère de la foi », nous répondons que « nous attendons sa venue (celle du Seigneur Jésus) dans la gloire. » Et, après le Notre Père, nous ajoutons que nous attendons « en cette vie le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus-Christ, notre Sauveur. »

Nous avons déjà la joie de recevoir le Christ dans la sainte communion et de l’entendre dans les saintes Écritures. Nous espérons avoir bientôt le bonheur de le voir tel qu’Il est et d’être avec Lui, auprès de Lui pour l’éternité.