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34ème dimanche ordinaire (Christ Roi)

Temps liturgique: Temps ordinaire

Jour liturgique: 34ème dimanche

Année liturgique: Année C

Prédicateur:  Didier Croonenberghs

« On venait de crucifier Jésus, et le peuple restait là, à observer » Ne restons-nous pas bien souvent comme cette foule, à observer passivement le monde, et tous ses crucifiés ? Sans verser dans la culpabilité, ne nous arrive-t-il pas d’ailleurs de regarder à distance certains événements tragiques et injustes de notre société ? Nous nous mettons alors à l’écart, un peu résignés. Face à la surcharge d'images et d'informations, nous devenons de plus en plus insensibles. Ne sommes-nous pas comme le peuple près de la croix : complice, passif ou simplement désemparé, à observer le tragique de l’existence se dérouler sous nos yeux ? Dans toutes ces situations—où le sens semble définitivement absent— deux réactions peuvent nous traverser, à l’image de celles des chefs, des soldats, et des larrons dans l'évangile.

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33ème dimanche ordinaire

Temps liturgique: Temps ordinaire

Jour liturgique: 33ème dimanche

Année liturgique: Année C

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

Le chef du village était respecté par ses hommes et craint par ses ennemis. Et pourtant, même lui si majestueux, courageux et ombrageux, était atteint d’astrapépophobie, la peur des éclairs, souvent associée à la bronthémophobie, la peur du tonnerre et à la chéimophobie, la peur des orages et des tempêtes. Ou pour le dire plus simplement, il avait peur que le Ciel ne lui tombe sur la tête alors qu’il était les chef des invincibles Gaulois même si, comme il le disait lui-même « ce n’est pas demain la veille ». Abraracourcix, héros de la série Astérix, connaissait lui aussi la peur et ce, malgré la potion magique qui n’avait malheureusement pas de pouvoir sur les humeurs des Cieux.

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31ème dimanche ordinaire

Temps liturgique: Temps ordinaire

Jour liturgique: 31ème dimanche

Année liturgique: Année C

Prédicateur:  Philippe Henne

« Qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour mériter cela ? », c’est la question que se posent beaucoup de personnes maintenant, et que, nous aussi, nous nous posons parfois : « qu’est-ce que j’ai bien fait au bon Dieu pour mériter tout cela ? » Cela peut être une violente dispute dans le couple, une grave maladie dans la famille ou une catastrophe au travail. Il y a la série de catastrophes qui se suivent et qui s’accumulent : quand ce n’est pas le frigo qui tombe en panne, c’est la voiture qui a un accident. Quand ce n’est pas le grand-père qui tousse, c’est le petit dernier qui attrape la grippe. Il y a des moments où tout semble aller de travers et on a peur de recevoir une lettre ou un coup de fil : ce sera encore une nouvelle facture ou une nouvelle catastrophe. Mais il y a des catastrophes qui sont injustes et d’autres qui le sont moins.

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31ème dimanche ordinaire

Temps liturgique: Temps ordinaire

Jour liturgique: 31ème dimanche

Année liturgique: Année C

Prédicateur:  Didier Croonenberghs

« Zachée était de petite taille » nous dit l’évangéliste. C’est donc un petit monsieur… verticalement contrarié.Et comme si cela ne suffisait pas à souligner sa bassesse, nous découvrons qu’il est aussi socialement limité, mal vu de la foule, lui le collecteur d’impôts, collaborant avec l’envahisseur romain…Et comme si cela ne suffisait pas à souligner sa petitesse, notre petit Zachée s’abaisse à monter sur un arbre comme un petit enfant, 
nous montrant ainsi un comportement quelque peu limité…Et comme si cela ne suffisait pas à souligner sa petitesse, 
Luc précise que Zachée monte sur un sycomore, un arbre léger, un arbre mal vu dans la culture juive de l’époque ! 
Et comme si tout cela ne suffisait pas, Luc campe cette histoire à Jéricho, la ville la plus basse du monde, à près de 300 mètres en dessous du niveau de la mer. 
Zachée, notre petit monsieur qui s’enrichît sur le dos des gens 
est vraiment au point le plus bas !
 Avec l’histoire de Zachée, nous apercevons l’en-bas, nous imaginons le fond de ce que l’humain peut toucher, traverser, ou vivre. La dépression, la trahison, l'inavouable, la vie broyée, la déchéance, la folie, l'exclusion, la maladie : voilà l’en-bas. 
Zachée sur le sycomore de Jéricho, c’est l’image de notre petitesse,Lorsque nous nous élevons seul au détriment des autres.
c’est l’image de notre faiblesse, 
de notre incapacité à viser haut, à prendre de la vraie hauteur.Mais Zachée, c’est aussi le désir de voir, 
Oui, Zachée, le mal vu, veut voir… 
Dans sa pauvre vie, il y a au fond de lui sa seule vraie richesse : 
ce désir que personne ne peut lui prendre.

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