Et voilà que Jésus arrive et s’installe dans une barque, sans rien demander. Une fois installé, il demande qu’on le mène un peu à l’écart de la rive pour qu’il puisse parler à la foule. Comme si Pierre n’avait rien d’autre à faire ! Le pauvre Pierre doit être bien fatigué après toute cette nuit de labeur. Ce n’est pas la première fois que Jésus s’impose comme cela. Il l’avait déjà fait avec la Samaritaine. C’était à midi, à l’heure la plus chaude de la journée. Une femme arrive chercher de l’eau. Jésus ne se lève pas pour l’aider. Non ! Bien au contraire ! Il lui demande de lui donner de l’eau, à lui qui reste à ne rien faire. Et que fait-elle ? La même chose que Pierre : elle rend service. On a envie de leur dire, à tous les deux, qu’ils sont tellement bons qu’ils en sont bêtes.
Et pourtant c’est comme cela que tous deux ont reçu un merveilleux cadeau : la Samaritaine un bel enseignement sur l’eau vive et Pierre une pêche surabondante.
Et c’est cela le premier enseignement de l’Évangile d’aujourd’hui pour chacun d’entre nous :
si on se limite à ce qu’on doit faire, on s’enterre vivants dans la solitude et la routine.
Cela vaut en particulier pour les tâches ménagères, mais aussi pour tous les petits services qu’on peut rendre à la paroisse ou dans le quartier. Il y en a qui préfèrent rester chez eux et ne pas trop parler aux autres de peur qu’on leur demande quelque chose. Et ils restent seuls, tristes.