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Répertoire
Philippe Henne
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Vendredi Saint

Voilà ! Tout est fini, terminé. Il n’y a plus que le silence après les cris de la foule : « Crucifiez-le », après les cris de douleurs des crucifiés, après les lamentations de Marie et des femmes autour d’elle. Le silence.

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Crédit photo : iStock

La pierre a été roulée devant le tombeau. Jésus est là. Il n’en sortira plus.

Marie lève les yeux vers le ciel.

Elle a envie de crier. Comment le soleil peut-il continuer à briller après la mort de son fils ? Comment les gens peuvent-ils rentrer chez eux, calmement, et se préparer à passer une bonne soirée en famille ?

Nous avons tous connu des situations semblables, où nous étions déchirés par le chagrin et par la douleur, incapables même de pleurer parce qu’il n’y avait plus de force en nous. Et, autour de nous, tout continue comme avant, sans aucun changement, sans aucune émotion ou bouleversement. On a l’impression de vivre dans l’indifférence la plus totale.

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Crédit photo : Adobestock

Et pourtant le corps de Jésus est dans ce tombeau comme une petite graine qui mûrit.

Bientôt, elle poussera la porte du tombeau comme la semence écarte la terre qui la recouvre. Le Christ alors se dressera comme une petite tige qui deviendra un tronc et un immense arbre. C’est dans les branches de cet arbre que se réfugient les oiseaux du ciel et les croyants partout dans l’univers.

Mais il faut du temps, un peu de temps, beaucoup trop de temps pour ceux qui souffrent et qui pleurent. C’est le temps de la germination. Laissons le temps sécher nos larmes et apaiser nos blessures. C’est le temps de la germination. Tout dort et semble mort.

Mais dans le temps de la souffrance et du silence, quelqu’un veille sur nous.

Il surgira bientôt et ce sera Pâques.

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Crédit photo : Dominicains de Belgique