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Répertoire

Philippe Henne

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15ème dimanche ordinaire

C’est émouvant de voir que, dès le début de l’histoire de l’Église, les chrétiens ont eu le souci des malades et des handicapés. Tout au long de sa vie publique, Jésus a guéri des malades et des possédés. Il a donné ce pouvoir à ses apôtres et à ses disciples. Par la suite, la Lettre de saint Jacques recommande aux malades d’avertir les Anciens. Alors un prêtre viendra voir le malade. Il priera avec lui et il lui donnera une onction. Nous trouvons ici les premiers signes du sacrement des maladies que nous célébrons encore aujourd’hui.

Les malades et les handicapés font partie intégrante de la communauté chrétienne et cela, c’est déjà une révolution. Dans notre société, comme dans toutes les sociétés, on a trop souvent tendance à considérer qu’un homme normal, c’est quelqu’un d’une trentaine d’années, grand, fort, intelligent et, si possible, agréable à regarder. On a tendance à répartir les gens selon leurs capacités ou leur handicap : les enfants à l’école, les malades à l’hôpital, les personnes âgées dans les maisons de repos. Finalement, dans les grandes villes, il n’y a de la place que pour des gens actifs avec un ou deux enfants, maximum. Le reste peut être mis de côté.

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Bijschrift

«Toutes deux ont fait ce que Jésus a fait : aller vers ceux qui sont rejetés.»

Et pourtant c’est vers les malades et les handicapés que Jésus a voulu aller, non pas parce qu’ils étaient meilleurs que les autres, mais parce qu’ils étaient mis à l’écart et que Jésus n’était venu pour séparer les hommes, mais il était venu pour que chacun ait sa place. C’est cela que Jean Jugan a fait avec les pauvres vieillards abandonnés en Bretagne. Elle a alors fondé ls petites soeurs des pauvres. C’est cela que Mère Teresa a fait avec les grands malades abandonnés dans les rues de Calcutta. Toutes deux ont fait ce que Jésus a fait : aller vers ceux qui sont rejetés.

C’est pour cela que je trouve cela tellement beau quand, à la fin de la messe, quelqu’un vient chercher la communion pour la porter à un malade. Ce malade ou cette personne handicapée n’est pas isolée de la communauté. Au contraire, elle participe à la vie de la communauté par sa prière et par l’eucharistie. L’eucharistie n’a jamais aussi bien porté son nom de communion puisque nous partageons tous le même pain, nous qui sommes dans cette église, ainsi que ceux qui n’ont pas pu venir.

Alors, nous aussi, soyons comme Jésus, attentifs à ceux qui sont isolés par la maladie ou le handicap afin que nous puissions leur apporter la pain de la vie et la parole de l’amour.