Alors on préfère le garder pour soi, mais cela s’entasse et cela pourrit. Dieu aurait pu rester bien tranquille là-haut, dans le ciel, mais il a envoyé Moïse et les prophètes. Il a même envoyé son propre Fils, mais il ne l’a pas envoyé pour discuter avec nous. il nous l’a envoyé pour nous montrer comment faire.
Tout d’abord, Jésus était capable de sentir la détresse et le malheur chez les autres, non pas pour en parler pendant des heures comme chez un thérapeute, mais pour leur rendre soudain confiance. Et c’est cela souvent le drame. A force d’être mis sur le côté, de n’avoir personne à qui parler, mais d’avoir tout le temps des gens qui critiquent tout ce l’on fait, tout ce que l’on dit, alors on n’a plus le goût de rien faire. On devient comme l’Ecclésiaste dans la première lecture. On devient fataliste et on murmure, découragé : « vanité des vanités ! Tout n’est que vanité ! » Tout ce que l’on dit, tout ce que l’on fait, tout cela n’est que de la balayure, des feuilles mortes, du papier sale par terre qu’on balaie, qu’on ramasse et qu’on jette. Mais Jésus passe et il dit à Zachée : « je vais chez toi aujourd’hui ». Il dit à Marie-Madeleine : « va et ne pèche plus ». Il demande à Pierre et à chacun d’entre nous : « m’aimes-tu ? »
Car c’était là, la grande erreur du riche fermier de la parabole d’aujourd’hui. Il ne voulait plus d’ennui. Il voulait tout faire tout seul pour lui, et ensuite jouir de la vie. Or, c’est maintenant, c’est aujourd’hui que nous devons jouir de la vie, en allant voir les personnes qui sont seules, en aidant les plus défavorisés, en priant pour ce qui souffrent de la guerre et des conflits familiaux.
Nos greniers sont remplis de l’amour de Dieu. Ils sont pleins à craquer et nous pouvons toujours les remplir à nouveau grâce à la messe et à l’eucharistie. Alors ! Distribuons ce que nous avons reçu en abondance : l’amour de Dieu pour l’éternité.