L’attitude de Marie lors de l’Annonciation pourrait également être comparée à celui du roi Hérode lors de la naissance de Jésus. Le roi est inquiet. L’annonce de la naissance d’un nouveau roi pourrait mettre en péril sa situation et aussi sa vie. Il consulte les savants pour savoir où pourrait bien naître un tel rival. Il ne veut pas le saluer. Il veut le tuer. Il demande aux mages de revenir lui dire où trouver ce nouveau-né. Tout est bon pour savoir où se trouve le danger. Et la peur de perdre son poste et aussi sa vie est si grande qu’il n’hésite pas à faire périr tous les enfants nouveau-nés de la région. La peur et l’égoïsme conduisent au meurtre et au massacre.
Voilà trois attitudes différentes devant les aléas de la vie : la peur qui paralyse, la peur qui détruit, la confiance qui libère. Et pourtant, Marie connaîtra la fuite en Egypte, la recherche de son fils à Jérusalem, les longues marches dans la Judée et la Galilée, et enfin la crucifixion. Et pourtant elle est tout le temps restée auprès de son fils, auprès de son Sauveur. Pour elle, la naissance de Jésus ne l’a pas conforté dans ses petites habitudes, ni dans sa petite vie. La naissance de Jésus l’a projetée sur de nouvelles routes vers une nouvelle vie. Hérode craignait toute forme de changements parce que cela signifiait pour lui un péril. Zacharie a été écrasé par la nouvelle de la naissance de son fils. Il en est devenu muet. Marie n’a pas fait de grands discours. Elle est partie aider sa cousine. Puissions-nous nous aussi retrouver cette paisible confiance en Dieu qui nous permet non seulement d’affronter toutes les difficultés, mais aussi de nous ouvrir à la détresse des autres pour mieux les aider. « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole ».