Déjà, beaucoup de magasins ont décoré leurs vitrines de petites lumières scintillantes et de gros cadeaux rutilants, mais les gens marchent vite dans la rue. Tous sont emmitouflés dans leurs manteaux. Ils sont pressés. Ils ont froid. Ils veulent rentrer chez eux.Ne sommes-nous pas un peu comme eux dans la vie de tous les jours ?Souvent pressés, sans jamais vraiment prendre le temps de s’asseoir pour parler l’un avec l’autre si ce n’est de problèmes pratiques immédiats, comme faire les courses, aller conduire l’un à l’école, l’autre à la danse ? Les journées passent à toute allure, les semaines et les mois filent à toute vitesse, et on se retrouve bien des années plus tard avec une maison et un coeur vides : les enfants sont partis et parfois le conjoint aussi.
C’est pour cela que nous sommes ici dans cette église. C’est pour s’arrêter et pour s’asseoir, pour prendre le temps de vivre et retrouver l’essentiel de notre vie.
C’est ce que les gens avaient oublié avant le déluge. C’est ce que les apôtres avaient négligé quand ils étaient avec Jésus. Ils étaient tellement contents et excités de pouvoir marcher avec lui qu’ils ne voulaient pas être dérangés. Un aveugle pouvait crier et supplier au bord du chemin. Ils voulaient le faire taire. Des enfants pouvaient courir autour d’eux ou participer à la réunion. Les apôtres les rejetaient bien vite au loin. Jésus, bien au contraire, avait appelé l’aveugle et il l’avait guéri. il avait fait venir les enfants pour les bénir. Il avait accepté d’être dérangé.