Il n’y a rien de plus dangereux que vouloir faire des choses parfaites.
C’est un peu triste, mais parfois la maîtresse de maison se donne beaucoup de mal pour que la maison soit bien propre, la décoration jolie et joyeuse, le repas parfait, excellent. La pauvre s’est donné tant de mal et se donne tant de mal qu’elle est fatiguée, énervée, et finalement elle éclate de colère parce que les enfants traînent, que le mari ne lui donne pas un coup de main, que le chien est dans le chemin. Rien ne va bien. C’est la crise. L’atmosphère est gâchée par ce coup de colère. Les plats préparés avec tant de soin ne paraissent pas avoir de goût. C’est triste de voir tant d’énergie dépensée pour obtenir le résultat justement opposé à ce que la maîtresse de maison avait espéré réussir.
Nous sommes tous placés devant ce même danger. Il est parfois plus simple pour un père de famille de se dévouer à son travail et assurer ainsi un bon revenu que de s’asseoir et d’écouter le babillage des petits ou les théories fumeuses des grands, mais cela fait partie de la vie de famille. Il en est de même pour certains couples. La mère de famille déçue par l’attitude de son époux décide de tout investir dans sa relation avec les enfants, et puis vient le jour où ils partent et elle se retrouve bien seule. Elle avait pourtant tout donné.