Il y a quinze jours, il faisait l’éloge du gérant malhonnête parce qu’il avait agi avec habileté. Et aujourd’hui, il nous dit, à nous, qui avons essayé tout notre vie d’être de bons chrétiens, pieux et charitables, il nous traite de « simples serviteurs », ou même, dans certaines traductions, de serviteurs inutiles ! En voilà une façon de traiter les gens ! Ce n’est pas comme cela qu’il va attirer de nouvelles conversions.
Il est pourtant vrai que la gratitude n’est pas un sentiment universellement répandu.
Peut-on imaginer qu’une femme, rentrant au foyer, après une dure journée de labeur, entende ses enfants lui dire : « Assieds-toi, maman, tu as assez travaillé. Aujourd’hui c’est nous qui préparons à manger. » Oui, bien sûr ! On peut l’imaginer et beaucoup de femmes peuvent en rêver, mais pour beaucoup d’entre elles une nouvelle journée de travail commence à la maison. Cela lui fait deux temps pleins.
Il n’y a pas que les femmes actives qui subissent cette incompréhension.
Le Seigneur lui-même est victime de cette ingratitude.
Combien de fois ne l’avons-nous pas prié avec ferveur et insistance pour obtenir une guérison ou un avantage matériel ? Nous avions alors une foi bien plus grosse qu’un grain de moutarde, et pourtant rien ne s’était passé. Nous étions alors déçus et décontenancés. Que fallait-il donc faire pour pouvoir être exaucés ?