C’est aujourd’hui le dimanche des missions. Cela paraît bien ironique pour nos Églises d’Europe occidentale.
Nous étions jadis si généreux, en envoyant des centaines, des milliers d’hommes et de femmes en Afrique, en Asie et aux Amériques. Et voilà que maintenant l’Europe est comme un grand corps malade, épuisée d’avoir trop donné. La vigueur de la foi s’est bien estompée. Certes, de l’extérieur, des prêtres et des religieuses viennent maintenir les paroisses en activité, mais cela ne suffit à rendre la vie, l’espoir et l’enthousiasme aux chrétiens d’Europe occidentale.
Mais n’est-ce pas là une façon bien égocentrique de voir les choses ? Ce n’est pas seulement en Europe que le dimanche des missions est célébré. C’est dans le monde entier, au Vietnam où les chrétiens vivent sous la dictature communiste, en Palestine où ils sont coincés entre les colons israéliens et la majorité musulmane, au Congo où les peuples s’entretuent dans la région des Grands Lacs. C’est là, dans chacune de ces situations difficiles que les chrétiens sont invités à être missionnaires, comme nous le sommes, nous aussi, à le faire ici, en Belgique.
Mais comment peuvent-ils le faire ? Que pouvons-nous faire ? Tout d’abord, en retrouvant la joie d’être croyants.
Quel bonheur de connaître Quelqu’un qui nous a créés par amour, qui veille sur nous avec tendresse ! Quelle joie de pouvoir se réunir tous les dimanches avec nos frères et soeurs dans une communauté où nous nous soutenons tous par la prière et le respect mutuel ! Voilà ce que nous aimerions pouvoir partager avec un nombre toujours plus grand d’hommes et de femmes. Mais sommes-nous vraiment accueillants pour les nouveaux-venus ? Ne sommes pas tous un peu pressés de rentrer à la maison après avoir rapidement dit bonjour à ceux que nous connaissons bien ?