« Aimez-vous les uns les autres » : voilà un beau programme, mais loin d’être réalisé. Il suffit de voir les informations à la télévision : de nouveau, des guerres éclatent partout dans le monde ; de nouveau, des violences ensanglantent nos rues ; de nouveau, des disputes éclatent même dans les plus belles familles. « Aimez-vous les uns les autres » : voilà le programme que Jésus nous a donné il y a deux mille ans. Il y a encore beaucoup d’efforts à faire dans ce domaine.
Et c’est vrai que cela demande une réelle conversion.
Même dans la famille, il y a des enfants qui sont préférés, des oncles et des tantes avec lesquels on préfère parler, des cousins que l’on préfère éviter. Parfois avec raison, parfois simplement parce que nous n’avons aucune sympathie pour l’un ou pour l’autre. Et voilà que Jésus nous dit d’aimer tout le monde.
C’était facile pour lui ! Il était le Fils de Dieu. Et pourtant non, cela n’était pas évident, même pour lui. Relisez le début de l’évangile d’aujourd’hui : Jésus donna ce commandement quand Judas « fut sorti du cénacle ». L’évangile ne donne pas cette précision parce que Judas était exclu de cette recommandation, mais parce que l’apôtre aurait été incapable de comprendre ce nouveau commandement et que cela aurait peut-être augmenté sa haine ou son rejet par rapport à Jésus.
C’est la même chose dans une famille. Quand un enfant va mal, qu’il fait sa crise d’adolescence ou qu’il boude pour on ne sait pour quelle raison, il vaut parfois (et même souvent) mieux le laisser tranquille, parce que, si on essaie de l’amadouer ou même de lui faire un petit cadeau, il devient encore plus renfrogné et même parfois agressif.