Les apôtres sont rassemblés autour de lui pour ce dernier repas. C’est la dernière Cène. Tous sentent que quelque chose ne va pas. Jésus leur a lavé les pieds. Judas s’en est allé. L’atmosphère est lourde. Jésus parle longuement. Ce sont ses dernières paroles. Il va bientôt partir. Il sera bientôt arrêté et condamné à mort. Et c’est à ce moment-là qu’il leur parle de paix.
Comment pourrait-on être en paix quand on est près de quelqu’un qui va mourir ? Tous, on est inquiets, bouleversés par ces derniers moments qu’on passe avec lui. On voudrait le retenir, le garder encore quelques instants. Mais il n’y a rien à faire : il nous échappe.
La vie, c’est alors comme l’eau d’une rivière glisse entre nos doigts.
Et c’est à ce moment-là que Jésus nous parle de la paix, de sa paix. Non pas une paix qui serait une absence de guerre.
Quand les premiers chrétiens lisent ces paroles, ils ont déjà connu de terribles persécutions. Le premier, ce fut Étienne qui a été lapidé. Ce furent ensuite les martyrs pendant la persécution de Néron : l’empereur avait alors inventé les pires atrocités pour faire mourir les chrétiens. Les disciples de Jésus vivaient alors dans la peur d’entendre les soldats dans la rue qui, pendant la nuit, briseraient les portes et emporteraient tous ceux qu’ils soupçonnaient d’être chrétiens. C’était alors le règne de la peur. Comment Jésus pouvait-il parler de paix ?