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32ème dimanche ordinaire

Temps liturgique: Temps ordinaire

Jour liturgique: 32ème dimanche

Année liturgique: Année B

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

L’évangile de ce jour pourrait se résumer par cet adage : « le bien ne fait pas de bruit et le bruit ne fait pas de bien ». Voilà, tout a été dit et vous auriez avoir pu entendre l’homélie la plus courte de votre vie. Mais comme je suis un frère dominicain, je ne peux me contenter d’une prédication aussi brève. Vous devrez donc une fois encore vous farcir mes propos. J’en suis bien désolé. En fait, pour être tout à fait honnête, pas tant que cela.

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34ème dimanche ordinaire (Christ Roi)

Temps liturgique: Temps ordinaire

Jour liturgique: 34ème dimanche

Année liturgique: Année B

Prédicateur:  Philippe Henne

« Il n’y a plus ni juif, ni Grec » : saint Paul proclame avec enthousiasme la fraternité universelle qui unit tous les hommes (Galates 3, 28). L’Apocalypse annonce que le salut est apporté aux « hommes de toute tribu, langue et nation » (5, 9). Il n’y a plus d’étranger. Et pourtant les vieux réflexes identitaires ressurgissent bien vite : «les Hellénistes se mirent à récriminer contre les Hébreux parce que leurs veuves étaient oubliées dans le service quotidien » (Actes 6, 1). En 97, Clément de Rome rappelle aux chrétiens de Corinthe le devoir d’hospitalité (Epître 10, 7 – 12, 8). Irénée de Lyon doit se justifier : il a connu Polycarpe de Smyrne qui lui-même fut le disciple de l’apôtre Jean (Contre les hérésies III, 3, 4). Sans doute quelques riches commerçants lyonnais méprisaient leur évêque parce qu’il venait de l’Orient.

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Toussaint

Temps liturgique: Temps ordinaire

Jour liturgique: Toussaint

Année liturgique: Année B

Prédicateur:  Philippe Henne

Quand on parle des saints, nous ressentons tous comme un léger malaise et même parfois un mouvement d’impatience et de dégoût. Nous craignons tous qu’on nous propose une image douce et mièvre de l’humanité, la tête penchée, les yeux mi-clos, la bouche en cœur. C’était comme si l’idéal de la vie chrétienne serait un salon bourgeois, doux et feutré, où les personnes de bonne éducation murmurent et chuchotent. Ce serait comme si les bons chrétiens sortaient tous d’un pensionnat de jeunes filles tenu par des religieuses aussi vertueuses que revêches. Eh bien, non ! Les saints que je connais, et j’en connais beaucoup, ne sont pas tous des personnes douces et mièvres. Ce sont des hommes et des femmes forts et courageux dans la simplicité de leur vie. Je connais des saints, ai-je dit. Mais bien sûr, depuis quarante ans, j’étudie les Pères de l’Eglise et ce n’étaient pas des personnes qui vivaient dans la facilité. La plupart d’entre eux ont connu les persécutions. Ils ont encore dans les oreilles les cris des suppliciés. Ils ont encore dans les narines la puanteur des chairs brûlées. Ils ont encore dans le ventre la peur qui les ronge et les taraude. Ils ont non seulement les persécutions, mais aussi les divisions et les trahisons à l’intérieur même de leurs communautés. Je connais un évêque qui a été dénoncé par un chrétien et qui a été ainsi livré aux bêtes dans le grand cirque de Rome. J’en connais un autre qui a été chassé de son église par la jalousie et la méchanceté d’hommes soi-disant intelligents et tolérants. Et pourtant malgré toutes ces épreuves, ils n’ont pas sombré dans la rancune ou la mélancolie. Ils ont pu traverser toutes ces épreuves parce qu’ils se sont laissé emporter par ce qu’ils avaient reçu : l’immense amour de Dieu pour chacun d’entre nous et son infinie sollicitude de chaque instant. Et ils ont ainsi pu continuer à offrir ce qu’ils avaient reçu. Et c’est cela sans doute que nous aussi nous pouvons, nous devons offrir à tous nos frères.

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29ème dimanche ordinaire

Temps liturgique: Temps ordinaire

Jour liturgique: 29ème dimanche

Année liturgique: Année B

Prédicateur:  Didier Croonenberghs

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais dans la langue française, les expressions liées au service sont souvent de l’ordre du devoir, du pouvoir ou de l’argent. Le service militaire, le service public, le service après vente, le service compris… Le service est vu comme un devoir accomplir, quelque chose qui se paie, qu’il faut rendre, un dû, ou une tâche imposée par la fonction, une prestation contre rémunération. Comme si le service était toujours calculé ! Il est d’ailleurs éclairant de voir que lorsqu’un service est gratuit, il faut le préciser… Comme si la notion de service impliquait toujours un rapport synallagmatique entre deux personnes…

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