Quelle étonnante remarque ! Jésus est en Galilée et il ne veut pas qu’on le sache. Mais alors pourquoi est-il donc venu sur terre, si c’est pour rester caché ? Et d’ailleurs sa venue sur terre aurait pu être un peu plus médiatique. Quelle idée de naître à Bethléem, de grandir à Nazareth et de rester trente ans chez ses parents ! Jésus fait tout à l’envers. Au lieu de se montrer au grand public et de profiter de la publicité produite par quelques beaux miracles spectaculaires, il préfère rester caché. C’est que Jésus a tout d’abord peur d’une mauvaise publicité, d’une publicité trompeuse. Il n’est pas venu pour guérir tous les malades de son village, ni pour soigner notre dépression ou combler notre solitude. Le christianisme n’est pas une assurance pour le bonheur ou pour le confort. Regardez Jésus et les apôtres : leur vie n’a pas été une sinécure. Tous, ils ont connu la trahison, l’abandon, la solitude, le supplice et la mort. La vie de Jésus comme celle des apôtres n’apparaissent pas vraiment comme un modèle à imiter ou un idéal à suivre. Et le symbole du christianisme nous le rappelle. Ce n’est pas un fauteuil confortable dans un salon luxueusement aménagé. C’est la croix, qui symbolise le christianisme, un instrument de supplice réservé aux esclaves révoltés ou aux dangereux gladiateurs. Vous vous souvenez que les Romains ont crucifié Spartacus et ses compagnons sur la route entre Rome et Naples. Non, le christianisme n’est pas une assurance pour le confort. Il est un appel à se transformer et à transformer les autres.