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Pâques

Temps liturgique: Temps de Pâques

Jour liturgique: Pâques

Année liturgique: Année B

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

Etonnante cette attitude de Jean. Entendant une si bonne nouvelle, nous aurions pu nous attendre à un comportement un peu plus normal c'est-à-dire à ce que la curiosité le pousse au moins à entrer dans cette fameuse tombe pour comprendre ce qui s'y est vraiment passé. Non, lui il s'arrête. Il s'arrête prétendront certains au cours des siècles parce que Jean était un garçon bien éduqué et qu'il se devait de laisser passer la personne la plus âgée devant lui. Un exemple de courtoisie et j'en viens à espérer que les frères aînés de la communauté dominicaine de Froidmont ne se mettent pas à rêver que je fasse la même chose. De toute façon à l'impossible nul n'est tenu.

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4ème dimanche du Carême

Temps liturgique: Carême

Jour liturgique: 4ème dimanche

Année liturgique: Année B

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

Le frère Vincent est un frère dominicain du couvent d'Oxford en Angleterre. Sa particularité est qu'il est aveugle et son occupation principale, aussi étonnant que cela puisse paraître, est l'épluchage des légumes. Et comme il a beaucoup d'humour, il nous dit qu'il laisse toujours les yeux dans les pommes de terre. Si je vous parle de ce frère c'est parce qu'il lui est arrivé l'histoire suivante : un jour il a été invité à assister à une conférence dans le nord de l'Angleterre. Etant très indépendant et comme à son habitude, il s'était fait montré le chemin la veille. Le matin, le voilà, attendant de passer à un passage pour piétons. Une personne lui demande s'il compte aller à la conférence et s'il peut l'accompagner. Vincent était très heureux de cette attention. Il nous dit avoir eu très peur en traversant la chaussée. Il entendait les voitures qui freinaient et klaxonnaient et se demandait ce que faisait l'autre. Arrivé de l'autre côté de la route, il lui fait remarquer que la traversée lui a semblé très dangereuse et qu'il était étonné que l'autre soit un si mauvais guide. Mais c'est vous qui me guidiez, répondit ce dernier. Les deux étaient aveugles. L'histoire est amusante et elle m'est revenue à la mémoire en méditant l'évangile de ce jour.

Jn 3, 14-21
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Mercredi des Cendres

Temps liturgique: Carême

Jour liturgique: Mercredi des Cendres

Année liturgique: Année B

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

Et si Dieu venait ce soir nous susurrer dans l'oreille : « au fait, j'ai une mauvaise nouvelle pour toi, il te reste juste quarante jours à vivre sur cette terre. Dans quarante jours exactement, tu viendras vers moi pour l'éternité ». Malgré le fait que nous nous définissions comme chrétiens et chrétiennes, je ne suis pas du tout sûr que ce genre de nouvelle nous fera bondir de joie. Et si c'était tout simplement cela le carême.

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9ème dimanche ordinaire

Temps liturgique: Temps ordinaire

Jour liturgique: 9ème dimanche

Année liturgique: Année B

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

Amour de la règle ou règle de l'Amour. Voilà bien un dilemme auquel nous sommes toutes et tous confrontés quotidiennement. Nos vies sont parsemées d'un ensemble de lois dites ou non-dites d'ailleurs. Ces lois sont édictées par des hommes et des femmes en vue du bien de notre société et donc de tout un chacun. Elles nous protègent contre toute attaque, elles nous permettent de vivre ensemble et de nous respecter, elles sont des balises nécessaires pour canaliser nos égoïsmes respectifs, elles facilitent la rencontre humaine. Mais parfois aussi ces fameuses lois nous dérangent, elles n'ont plus de raison d'être, elles nous semblent dépassées voire même injustes. Quelles qu'elles soient, ce dont nous pouvons être assurés, même si n'aimons pas nous l'avouer, c'est que nos lois servent d'abord les valeurs de la classe dirigeante. Beaucoup d'entre nous seront vraissemblablement assez satisfaits, de voir en prison le petit voleur qui a cassé la vitre de notre voiture pour prendre l'auto-radio et s'indigneront sans doute moins de savoir ce qu'il advient de celui qui a détourné ne fut-ce que quelques millions dans une entreprise ou une banque. Dans ce dernier cas, il est vrai, notre sacro-sainte propriété privée n'aura pas été touchée. Malgré ce triste constat, les lois restent cependant nécessaires. Et ce n'est pas le juriste que je suis qui vais vous prétendre le contraire.

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