Amour de la règle ou règle de l'Amour. Voilà bien un dilemme auquel nous sommes toutes et tous confrontés quotidiennement. Nos vies sont parsemées d'un ensemble de lois dites ou non-dites d'ailleurs. Ces lois sont édictées par des hommes et des femmes en vue du bien de notre société et donc de tout un chacun. Elles nous protègent contre toute attaque, elles nous permettent de vivre ensemble et de nous respecter, elles sont des balises nécessaires pour canaliser nos égoïsmes respectifs, elles facilitent la rencontre humaine. Mais parfois aussi ces fameuses lois nous dérangent, elles n'ont plus de raison d'être, elles nous semblent dépassées voire même injustes. Quelles qu'elles soient, ce dont nous pouvons être assurés, même si n'aimons pas nous l'avouer, c'est que nos lois servent d'abord les valeurs de la classe dirigeante. Beaucoup d'entre nous seront vraissemblablement assez satisfaits, de voir en prison le petit voleur qui a cassé la vitre de notre voiture pour prendre l'auto-radio et s'indigneront sans doute moins de savoir ce qu'il advient de celui qui a détourné ne fut-ce que quelques millions dans une entreprise ou une banque. Dans ce dernier cas, il est vrai, notre sacro-sainte propriété privée n'aura pas été touchée. Malgré ce triste constat, les lois restent cependant nécessaires. Et ce n'est pas le juriste que je suis qui vais vous prétendre le contraire.