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3ème dimanche ordinaire

Temps liturgique: Temps ordinaire

Jour liturgique: 3ème dimanche

Année liturgique: Année A

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

Il y a dans cette assemblée, plusieurs personnes qui m'ont avoué que lorsqu'elles étaient adolescentes elles priaient beaucoup. Oh, non pas pour réussir tel ou tel examen mais surtout pour ne pas recevoir l'appel de Dieu. J'en connais même une qui au pensionnat se cachait sous ses couvertures pour être certaine de ne pas entendre cette voix qui l'invitait à rejoindre la Congrégation des Soeurs de " Je ne sais plus quoi ". L'appel de Dieu est une expression, voire une expérience qui a déjà fait couler beaucoup d'encre, alors que certains, dont je fais partie, reconnaissent n'avoir reçu aucun mail ou téléphone de Jésus. Par rapport à cette question de l'appel ou plutôt du choix de vivre sa vie pour la réaliser, il y a une expérience commune que partagent de nombreux frères dominicains. Pas tous. Cette réalité vécue concerne l'annonce de notre choix de vie à nos parents. Dans un premier temps, c'est un choc pour tous les deux mais la mère semble souvent s'en remettre plus facilement. Il n'en va pas de même pour beaucoup de nos pères. Cela prend un peu plus de temps. Qu'ils puissent se réconforter en méditant l'évangile de ce jour. Si nous quittons le nid familial pour entrer dans une autre famille, notre Ordre, nous ne le laissons pas tout tomber en un instant comme les disciples de Jésus. Car comme l'écrit Luc, " aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent ".

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2ème dimanche ordinaire

Temps liturgique: Temps ordinaire

Jour liturgique: 2ème dimanche

Année liturgique: Année A

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

Il y a deux ans, j'ai vécu au cours de cette célébration de dix-neuf heures une expérience quelque peu étonnante, voire même étrange. Il y avait devant moi, juste à votre place madame/monsieur, un jeune homme qui n'arrêtait pas de me fixer de son regard. Et cela depuis de début de l'eucharistie. Il m'était impossible de l'éviter. Chaque fois que mes yeux balayaient l'assemblée, je croisais les siens. J'étais dérangé parce que je n'arrivais pas à comprendre la fixité et l'intensité de son regard à mon égard. Quelques mauvaises pensées m'ont même traversé l'esprit au cours de la prière eucharistique lorsque je constatai qu'il continuait de me regarder de la sorte. Un peu comme si en paraphrasant le texte de Raoul Follereau, chaque fois, que je le voyais, je savais par lui que j'étais vivant.

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Baptême du Seigneur

Temps liturgique: Temps de Noël

Jour liturgique: Baptême du Seigneur

Année liturgique: Année A

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

De temps à autre, il m'arrive de rencontrer des couples ayant des jeunes enfants et qui me disent : j'espère que vous ne serez pas vexé, mais nous avons choisi de ne pas baptiser nos enfants, nous voulons qu'ils restent libres de le faire plus tard lorsqu'ils seront en âge de décider. A une telle affirmation, je m'étonne toujours. Pourquoi, serai-je vexé ? Comme si ma susceptibilité risquait d'être éprouvée. Notre paroisse n'est pas une entreprise économique et je n'ai pas l'impression d'avoir fait une mauvaise année si le nombre de baptêmes diminue. Mais surtout à une telle affirmation, je réponds toujours avec un léger sourire. Je me réjouis que vous ayez pris une telle décision pour votre enfant. Quelle chance a-t-il de pouvoir naître ou d'être accueilli au sein d'un couple comme le vôtre. Ensuite, commence une petite litanie de questions : lui avez-vous laissé le choix de venir au monde ? est-il aujourd'hui libre de vivre ? Je suppose qu'il n'ira ni chez une gardienne, ni dans une crèche, ni à l'école, tant qu'il ne sera pas à même de vous dire laquelle il choisit, voire même s'il en veut ? Vous ne prendrez évidemment aucune décision à sa place étant à ce point respectueux de sa liberté ? Mais de toute façon, pour qu'il soit libre, il devra être à même de pouvoir choisir. Alors comment allez-vous l'accompagner et lui faire découvrir la foi pour qu'il puisse vraiment choisir ? Il est vrai que ces quelques questions laissent en général un léger blanc dans la conversation.

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Sainte Famille

Temps liturgique: Temps de Noël

Jour liturgique: Sainte Famille

Année liturgique: Année A

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

La fête de la Sainte famille que nous célébrons en ce jour, est la fête de toutes les familles du monde ayant pour modèle la famille de Jésus, pouvons-nous lire dans certains manuels de liturgie. S'il en est ainsi, permettez-moi alors de m'interroger et de me demander pourquoi tant de parents vivent des difficultés lorsque leurs enfants n'épousent pas le modèle familial de notre société d'aujourd'hui si la sainte famille est vraiment ce qu'il y a lieu de suivre. La sainte famille est composée, sans pour autant être irrespectueux, d'une mère étant tombée enceinte avant son mariage officiel, d'un père n'étant pas le père biologique de l'enfant mais assumant sa paternité avec force, d'un enfant unique qui ne reprendra pas les affaires familiales et dont les parents mettront une journée à se rendre compte que leur fils n'est pas avec eux lors d'un voyage à Jérusalem alors qu'il a à peine douze ans. Si ce type de famille est à envisager comme modèle, nous ne sommes plus très exigeants me semble-t-il. C'est la raison pour laquelle je ne souhaite plus m'attarder sur cette fête comme telle mais profiter de celle-ci pour méditer sur la famille.

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