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2ème dimanche ordinaire

Temps liturgique: Temps ordinaire

Jour liturgique: 2ème dimanche

Année liturgique: Année A

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

Il y a deux ans, j'ai vécu au cours de cette célébration de dix-neuf heures une expérience quelque peu étonnante, voire même étrange. Il y avait devant moi, juste à votre place madame/monsieur, un jeune homme qui n'arrêtait pas de me fixer de son regard. Et cela depuis de début de l'eucharistie. Il m'était impossible de l'éviter. Chaque fois que mes yeux balayaient l'assemblée, je croisais les siens. J'étais dérangé parce que je n'arrivais pas à comprendre la fixité et l'intensité de son regard à mon égard. Quelques mauvaises pensées m'ont même traversé l'esprit au cours de la prière eucharistique lorsque je constatai qu'il continuait de me regarder de la sorte. Un peu comme si en paraphrasant le texte de Raoul Follereau, chaque fois, que je le voyais, je savais par lui que j'étais vivant.

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Baptême du Seigneur

Temps liturgique: Temps de Noël

Jour liturgique: Baptême du Seigneur

Année liturgique: Année A

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

De temps à autre, il m'arrive de rencontrer des couples ayant des jeunes enfants et qui me disent : j'espère que vous ne serez pas vexé, mais nous avons choisi de ne pas baptiser nos enfants, nous voulons qu'ils restent libres de le faire plus tard lorsqu'ils seront en âge de décider. A une telle affirmation, je m'étonne toujours. Pourquoi, serai-je vexé ? Comme si ma susceptibilité risquait d'être éprouvée. Notre paroisse n'est pas une entreprise économique et je n'ai pas l'impression d'avoir fait une mauvaise année si le nombre de baptêmes diminue. Mais surtout à une telle affirmation, je réponds toujours avec un léger sourire. Je me réjouis que vous ayez pris une telle décision pour votre enfant. Quelle chance a-t-il de pouvoir naître ou d'être accueilli au sein d'un couple comme le vôtre. Ensuite, commence une petite litanie de questions : lui avez-vous laissé le choix de venir au monde ? est-il aujourd'hui libre de vivre ? Je suppose qu'il n'ira ni chez une gardienne, ni dans une crèche, ni à l'école, tant qu'il ne sera pas à même de vous dire laquelle il choisit, voire même s'il en veut ? Vous ne prendrez évidemment aucune décision à sa place étant à ce point respectueux de sa liberté ? Mais de toute façon, pour qu'il soit libre, il devra être à même de pouvoir choisir. Alors comment allez-vous l'accompagner et lui faire découvrir la foi pour qu'il puisse vraiment choisir ? Il est vrai que ces quelques questions laissent en général un léger blanc dans la conversation.

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Sainte Famille

Temps liturgique: Temps de Noël

Jour liturgique: Sainte Famille

Année liturgique: Année A

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

La fête de la Sainte famille que nous célébrons en ce jour, est la fête de toutes les familles du monde ayant pour modèle la famille de Jésus, pouvons-nous lire dans certains manuels de liturgie. S'il en est ainsi, permettez-moi alors de m'interroger et de me demander pourquoi tant de parents vivent des difficultés lorsque leurs enfants n'épousent pas le modèle familial de notre société d'aujourd'hui si la sainte famille est vraiment ce qu'il y a lieu de suivre. La sainte famille est composée, sans pour autant être irrespectueux, d'une mère étant tombée enceinte avant son mariage officiel, d'un père n'étant pas le père biologique de l'enfant mais assumant sa paternité avec force, d'un enfant unique qui ne reprendra pas les affaires familiales et dont les parents mettront une journée à se rendre compte que leur fils n'est pas avec eux lors d'un voyage à Jérusalem alors qu'il a à peine douze ans. Si ce type de famille est à envisager comme modèle, nous ne sommes plus très exigeants me semble-t-il. C'est la raison pour laquelle je ne souhaite plus m'attarder sur cette fête comme telle mais profiter de celle-ci pour méditer sur la famille.

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Noël

Temps liturgique: Temps de Noël

Jour liturgique: Noël

Année liturgique: Année A

Prédicateur:  Philippe Cochinaux

Cela fait un peu moins de deux mille ans que Jésus nous a dit qu'il reviendrait un jour. Imaginons-nous alors la situation suivante. Dans notre pays, depuis quelques mois, une étoile s'est mise à briller de plus en plus sur la clinique Edith Cavell. C'est quand même plus chic que notre Sauveur naisse à Uccle. Les astrologues sont unanimes pour nous dire que cette étoile annonce un événement exceptionnel et en ce temps des télécommunications, tous les journalistes sont là dans l'attente de l'heureux événement. Marie et Joseph sont arrivés depuis quelques heures déjà. Et voilà soudainement que les portes de l'hôpital s'ouvrent, le porte-parole s'avance et est maintenant prêt à s'adresser à la presse. Un sentiment d'inquiétude traverse les gens qui attendent depuis si longtemps. Ils lisent dans les yeux du porte-parole, une certaine gêne, comme si quelque chose d'anormal s'était passé. Et voilà qu'en quelques secondes, la tension monte alors que l'étoile brille plus que jamais dans le ciel au-dessus d'Edith Cavell. Tout doucement, le porte-parole commence à parler : " l'accouchement s'est très bien passé ; la mère et l'enfant se portent à merveille mais... poursuit-il en ne sachant plus très bien quoi dire, mais à notre grand étonnement, Jésus est une fille ". Une fille ! crie la foule, mais ce n'est pas possible. C'est une imposteur et nous nous sommes faits avoir ".

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