Voilà une scène qui apparaît choquante : une femme adultère est menacée de mort et on ne dit rien à propos de son complice. Celui-ci aurait-il été pardonné et la punition serait-elle réservée à la femme ? Non, c’est beaucoup plus simple que cela : l’homme a déjà été mis à mort. Dans la loi juive, pas de discussion pour l’homme : il est coupable et fautif. Il doit mourir. Pour la femme, il y a un doute : peut-être a-t-elle été forcée, soit physiquement, soit psychologiquement, à aller avec un homme. C’est pourquoi les pharisiens posent cette question à Jésus : que faut-il faire de cette femme ? Que peut répondre Jésus ? Il ne connaît pas cette femme, ni son histoire, ni les circonstances de cet adultère. Quoi qu’il dise, il y aura toujours un pharisien pour lui dire qu’il n’y connaît rien et qu’il dit des bêtises. Et d’ailleurs, qu’est-ce que Jésus pourrait dire ? Les pharisiens sont excités. Ils ne peuvent rien entendre. Ils sont trop énervés pour réfléchir, pour peser le pour et le contre. Toute la foule est là. Elle veut du sang. Elle veut la mort de cette femme. Tout le monde crie qu’elle est coupable et qu’elle mérite la mort.